Cet atelier d'écriture clôture la Saison 2012-2013 et le partenariat de Caractères d'expressions avec le Service culturel de la Ville de Bolbec.

Nous avons tenté de relier certaines manifestations culturelles à des évènements ayant trait au Livre.

Nous tenons à remercier tout particulièrement Sébastien Véniat Responsable du Service culturel ainsi que toute son équipe, tant administrative que technique, pour l'aide précieuse qu'ils nous ont apportée.

La Saison 2013-2014 se profile à l'horizon et nous continuons et intensifions cette relation fort intéressante entre Spectacles et l'Autour du Livre.

Notre atelier a rassemblé peu de personnes.

Cela nous est Totalement indifférent. Le but n'est pas de répondre à une logique du Nombre. Si tel était le cas, changer de passion... 

Ce qui nous a intéressé est la qualité de ces ateliers et des écrits produits et surtout le plaisir d'écrire.

N'en déplaise à d'aucun(e)s nous ne ferons aucune concession.

Nous resterons fidèles à notre éthique: Développer l'Amour du Livre et permettre à ce que chacun(e) puisse y accéder.

Fantaisie Zoo logique dans un music Hall

Au quatrième cygne carnavalesque, quand le gourouentra dans son costume pied de poule, le pianiste interloqué, se mit à jouer du piano, debout !

Puis arrivèrent les tortues, faux cils et maquillage excessif, d’un vulgaire… !

Au fond de la volière, entre une flûte de pan et une flûte à bec tenor, le coucou s’égosillait : « Coup’lui l’cou, coup’lui l’cou ! »

Mais ce sont les ânes qui ont gulé le plus fort : « Hé ! Miones ! rentrez vos poules, j’lâche mon coq !»

L’éléphant pénétra à son tour comme dans un magasin de porcelaine, évitant de justesse clés, ouies et pavillons des flûtes qui traversières au même moment.

Les chevilles tendues comme des cordes, le félin avait abandonné sa marche royale, tournant comme un lion en cage, énervé par le xylophone et les crotales qui lui tournaient autour.

Heureusement qu’à l’auberge, ils s’étaient restauré d’un délicieux fromage rouge local, l’hémione, sinon, ils auraient bien bouffé du lion à l’heure qu’il est !

Ah ! il était bien temps que Camille revienne, pour mener tout ce petit monde à la baguette !

Michèle.

Zoo logique?

Donner du Saëns pour un musicien.

La   Mais surout pas ailleurs #Nul

Sol  #aérien? Non! Donner un sens.

Do  comme la cOrDe dans tous les sens.

Mi  et l'hémione, cet âne!

Ré  De la réalité. La logique se trouve t'elle dans la musique?

Fa  Fair fi du fa.

Il était parti, le lion en sa savane. Parti, guidé par le coucou coquin. Évadé de sa volière et se demandait quelle idée ce compositeur, que l'on disait sérieux, avait-il eue lorsqu'il décida de créer une œuvre.

- Ne tombez pas dans la puérilité!

Comme si le Roi des animaux pouvait tomber dans la puérilité!!!

S'entourer des personnages les plus fréquentables tout en gardant son statut royal.

Ce qu'il ne savait pas, le Roi, puisque son R était majuscule, c'est que l'on ne peut être Roi qu'en Son royaume.

Sur un autre continent, la tortue partageait son règne avec le kangourou.

Le kanGOUROU avait l'immense avantage de porter la spiritualité en code de lois.

La tortue avait, quant à elle, son auréole.

Avoir gagné sa course contre le lièvre lui conférait une popularité dont les petits s'inspiraient.

Au lieu de se disputer la tête de leur souveraineté, dans leur sagesse, ils avaient décidé de s'unir.

D'un côté la marche royale du lion et le coucou au fond du bois.

De l'autre, le kangourou et la tortue.

C'était sans compter sur le milieu aquatique où le cygne se pavanait fièrement sur son Monde. Il se heurtait régulièrement au passé à travers la mémoire ancestrale des fossiles mais aussi à la constance de l'aquarium. Le verre dont celui-ci habillait ses contours, il l'avait travaillé. Devenu Vers il aimait à citer Hugo: "Le rêve est l'aquarium de la nuit.". Tout ce beau monde nageait dans la félicité.

Il restait dans les ailleurs, ces deux gouvernements, celui des poules et des coqs et le dernier composé d'hémiones et d'éléphants. De loin, ces instances étaient les plus conséquentes. Poules et coqs, dans un caquetage permanent ne pouvaient voir ce qui se passait en eux. L'introspection leur était étrangère. Ils bavaient sur leurs voisins, toujours une dent contre quelqu'animal. Rien ne leur échappait du monde extérieur et ce furent les premiers à entendre parler d'un carnaval. 

Du côté du Soleil levant, l'hémione composait ses mantras. Son côté sauvage éloignait quiconque cherchant à rejoindre ses pensées. Et puis, il était ami d'un homme, mi-dieu, mi-animal, le Dalaï Lama. Afin d'augmenter sa vision du monde, il s'allia à l'éléphant, gardien de son ivoire plus claire. L'énorme pachyderme, quoique se trompant souvent, savoir être limpide en ses analyses.

L'idée d'un carnaval des animaux s'était propagée à travers la planète ronde... Disons plutôt qu'elle avait bien du mal à tourner rond.

Lui redonner du Saëns était l'objectif de cette fête. Profiter du divertissement et bâtir autre chose.

Le jour dit, ils étaient tous réunis en un lieu neutre.

La Suisse fut choisie, de par son histoire de neutralité mais également en hommage à Robert Musil, accueilli par ce pays lorsque le régime nazi envahit l'Autriche.

L'on fit venir un orchestre, et là, d'un cœur éblouissant,  xylophones, flûtes et clarinettes, violons, contrebasses et violoncelles, piano, mirent en musique l'avancée de la fantaisie zoologique de Saint-Saëns.

Du carnaval, qu'en reste t'il?

Chut!

Écoutez la terre qui tourne... 

Pascal Cottin

Nous rangeons notre pot à écritures pour l'été.