Les livres que nous présentons lors de nos rencontres et les liens vers leurs éditeurs.

Grand coup de coeur!

 

Une métropole industrielle sinistrée, un père remis en question, une jeunesse où l’auteur s’interroge sur sa place entre deux mondes : ces trois courts textes dévoilent l’univers d’un oriental élevé en terre étrangère, condensé en un œil critique, impitoyable pour les siens et les Autres, mais qui sait aussi relever la profonde humanité de situations tragi-comiques. De la banlieue londonienne à Krarachi, du Yorkshire au Kent, le loup est dans la bergerie...

Vivre à fleur de peau

Vous a-t-on déjà dit que vous étiez à vif ou "à cran", "caractériel", "prise de tête", douillet ? S'est-on déjà moqué de vos fréquents accès de larmes, de votre impulsivité ou, au contraire, vous a-t-on reproché vos silences et votre difficulté à communiquer vos sentiments ? Oui ? Il se peut que vous soyez "hypersensible"...

Les grands sensibles sont complexes, parfois paradoxaux : émotifs, vulnérables mais aussi empathiques, intuitifs, artistes... Leurs anciennes blessures semblent vives encore et s'ajoutent aux nouvelles, compliquant considérablement leur quotidien. Trop sensible, peut-on être heureux ? Il ne s'agit pas de gérer ses émotions mais plutôt d'apprendre à les vivre, de découvrir les richesses qu'elles peuvent apporter, de considérer son extrême sensibilité comme un trésor à partager. À bien y regarder, sensibilité rime avec humanité : en cela elle peut être source de joie, de créativité, et même, de bonheur !

http://www.editions-eyrolles.com/

Un homme troublé, scénariste, et sa femme, galeriste lors de la préparation d’une exposition. L’étrangeté s’installe entre eux et ricoche.
Préface de Lalie Walker

 

http://ruedudepart-editions.com/

Un immense coup de coeur!

 

Evadé d'une maison fermée où les pensionnaires vivent sous la surveillance de curieux gardiens, un jeune homme parcourt une nature sauvage et aussi hostile que l'homme qui le pourchasse... Il retrouve son père qui vit, loin de tout, dans une espèce de cimetière de voitures ou de décharge. Il tentera de se faire reconnaître, puis adopter, par cet individu qui refuse sa paternité. Dans cette attente, il vivra, caché sous les ferrailles... 
Ce texte (très bien écrit) est une parabole violente sur la relation père-fils.

 

http://www.decitre.fr/livres/seul-domicile-fixe-9782356080523.html

Qu’est-ce que l’identité numérique et l’e-réputation ? Cette question se pose aujourd’hui dans le cadre de l'écosystème internet pour les usages individuels et collectifs.
Cet ouvrage présente de manière accessible l'état de la recherche sur ces questions et propose un tour d'horizon des enjeux fondamentaux à maîtriser pour pouvoir garder le contrôle sur sa présence en ligne ou sur celle de son organisation.
Ce livre s'adresse à ceux qui, soucieux de découvrir la richesse de cette problématique, aux entreprises, organisations et collectivités à la recherche d'une méthodologie et de bonnes pratiques sur ces questions, ainsi qu'à toute personne qui s'est déjà, ne serait-ce qu'une fois, posé la question de savoir si la publication d'une information, d'une vidéo, d'une photographie, d'un statut Facebook, ne risquait pas de lui porter un jour préjudice, à lui, à l'un de ses proches ou à son employeur. Et surtout, ce livre s'adresse à toutes les personnes qui ne se sont jamais posées cette question.

Cet ouvrage a été réalisé avec le soutien du Labex Hastec.


http://affordance.typepad.com//mon_weblog/2013/04/quest-ce-que-lidentite-numerique-le-livre-le-retour.html

 

Un livre à ne surtout pas rater!

 

L’ histoire d’une femme qui, le jour même de son mariage, sait qu’elle fait une erreur. Ce qui va se passer au cours des années, ce qu’elle va faire de cette erreur donnent un livre sous tension, légère mais permanente.
Préface de Marcus Malte

 

http://nicolasjaillet.over-blog.com/

Coup de foudre aérien dans les années 70 entre une jeune femme turque et un étudiant yougoslave. La première ne s'en revient pas moins seule à Istanbul, qu'elle quitte bientôt pour enseigner l'anglais dans un village reculé puis, suite à diverses tribulations, séjourner brièvement dans un hôpital psychiatrique. Après ses retrouvailles, le couple s'installe dans le village natal du fiancé au Kosovo. Les préparatifs de mariage vont bon train, mais les convictions féministes du personnage principal, tout comme ses idéaux communistes, s'accordent de plus en plus difficilement avec les coutumes locales... Le portrait largement autobiographique, exécuté à petites touches délicates, d'une femme confrontée aux événements politiques de son temps et aux pesanteurs des sociétés balkaniques.

 

http://www.decitre.fr/livres/la-langue-des-montagnes-9782910435851.html

Extrait " Elle se demanda encore une fois si quelqu’un avait pénétré dans son appartement lorsqu’elle reconnut le tapotement sec et répétitif. Elle s’immobilisa à l’entrée du salon, son souffle suspendu, ses muscles raidis, et ses yeux paniqués fouillant les recoins noirs de la pièce.
« Y’a quelqu’un ? » chuchota-t-elle puis un peu plus fort, « y’a quelqu’un ? »
Évidemment qu’il y a quelqu’un ! La main l’attrape, secoue violemment l’arrière de sa tête, projette d’une force prodigieuse cette même tête contre le mur, une fois, deux fois, le sang finit par couler, la main continue, encore une dernière fois. Le sang ruisselle sur le mur. Elle n’a plus la force de demander bêtement s’il y a quelqu’un, elle sait qu’il y a quelqu’un même si cela fait un moment qu’elle n’est plus en état de penser à quoi que ce soit, depuis le second coup contre le mur, depuis qu’elle est morte."

Dans ce recueil, Isabelle Bouvier nous livre 20 nouvelles à la fois drôles, émouvantes et toujours surprenantes. Des instantanés de vies au travers d'une galerie de personnages au destin incertain, à visiter sans modération.

 

http://isabelle-bouvier.blogspot.fr/2013/02/le-cimetiere-des-elephants-en-ligne.html

«Vivre est devenu pour moi ce sentiment : n'être déjà plus d'ici sans avoir encore quitté les lieux. Quand une jeune fille meurt, elle fait mourir les autres, autour. Voilà ce que m'a appris Julie.» 
En racontant l'histoire de son amie de lycée et le mystère insupportable de sa disparition, Clémence Boulouque nous offre une réflexion grave et tendue sur l'adolescence, la résilience et le pouvoir de l'écriture. On retrouve dans ce texte poignant l'intensité exceptionnelle de son premier récit, Mort d'un silence, paru il y a tout juste dix ans.

 

http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Blanche/Je-n-emporte-rien-du-monde

Dans le 95, qui va de la place de Clichy à la porte de Vanves, je me suis souvenue de ce qui m'avait enchaînée à Igor Lorrain. Non pas l'amour, ou n'importe lequel des noms qu'on donne au sentiment, mais la sauvagerie. Il s'est penché et il a dit, tu me reconnais ? J'ai dit, oui et non. Il a souri. Je me suis souvenue aussi qu'autrefois je n'arrivais jamais à lui répondre avec netteté. - Tu t'appelles toujours Hélène Barnèche ? - Oui. - Tu es toujours mariée avec Raoul Barnèche ? - Oui. J'aurais voulu faire une phrase plus longue, mais je n'étais pas capable de le tutoyer. Il avait des cheveux longs poivre et sel, mis en arrière d'une curieuse façon, et un cou empâté. Dans ses yeux, je retrouvais la graine de folie sombre qui m'avait aspirée. Je me suis passée en revue mentallement. Ma coiffure, ma robe et mon gilet, mes mains. Il s'est penché encore pour dire, tu es heureuse ? J'ai dit, oui, et j'ai pensé, quel culot, il a hoché la tête et pris un petit air attendri, tu es heureuse, bravo.

 

http://editions.flammarion.com/albums_detail.cfm?Id=43741

Qu’est-ce qu’un objet singulier ? c’est ce qui n’est échangeable avec rien d’autre. Un sentiment, une couleur, un bâtiment.

Cette singularité représente aussi un danger. Car comment résister dans sa singularité quand tout va vers la concentration et la mondialisation. Où trouver encore des objets singuliers ? Comment les définir, les créer, les reconnaître ?

Et comment redonner à la ville de demain sa singularité ?

Cette conversation, cette méditation entre architecture et philosophie, publiée chez Calmann-Lévy en 2000, n’a rien perdu de sa pertinence ni de son acuité.

http://www.arlea.fr/

« Chef-d'œuvre. » Quand ce très vieux mot du Moyen Âge utilisé pour l'artisanat a-t-il commencé à être appliqué à la littérature ? Y a-t-il un critère du chef-d'œuvre littéraire ? Mieux, une recette ? Comment être sûr qu'un livre est un chef-d'œuvre ? Un chef-d'œuvre est-il éternel ? La postérité est-elle le bon juge ? Crée-t-on encore des chefs-d'œuvre aujourd'hui ? Comment définir le chef-d'œuvre ?
C'est à toutes ces questions que tente de répondre ce livre. Parcourant les grands livres, de Homère à Heine et de Boccace à Beckett, il propose une analyse inattendue de l'œuvre de James Joyce aussi bien que des considérations sur ce que l'on peut penser des Aristochats de Walt Disney. Charles Dantzig montre encore une fois que l'on peut associer le brillant et la réflexion, la virtuosité et la profondeur, l'érudition et l'esprit.

 

http://www.grasset.fr/

Dès l’enfance, Simon a la sensation que sa vie lui échappe. Quoi qu’il fasse, il n’a aucune prise sur une existence qui suit un chemin tout tracé. 

En effet, comme le veut l’usage, ses parents ont fait appel à un biographe professionnel, chargé de gommer toute incertitude et de mettre par écrit un destin imparable.

Mais il arrive que les rédacteurs appointés n’en fassent qu’à leur tête. Ou que les biographies soient détruites, brûlées, voire parfois se révèlent inachevées. 

Alors surgit la question de la liberté, et avec elle la meilleure manière de se l’approprier.

 

http://www.gaia-editions.com/ 

 

"Dites-moi,monsieur, fallait-il fermer l'oreille aux plaintes des vexés, les abandonner à leur découragement,
laisser subsister l'inconvénient et en attendre le remède du temps qui débrouille quelquefois de lui-même des
choses que la prudence humaine achève de gâter ?"

Nous sommes en 1763. L'un des maîtres de la correspondance s'adresse ici à monsieur de Sartine, son vieil ami, alors directeur de la Librairie. Et c'est un véritable plaidoyer pour la défense du Libraire-Éditeur. Il s'interroge d'abord sur le lien entre le commerce et la littérature et décrit avec soin, mais sans la condamner, la transformation de la valeur littéraire en valeur mercantile. Ce faisant, il lie le sort de la littérature à celui de l'édition. Il plaide en faveur d'un fonds de librairie, celui qui s'écoule lentement, en équilibre avec les ventes plus rapides. Au fil d'une véritable enquête, il démontre par là même au lecteur contemporain que les problèmes qui se posent aujourd'hui au libraire ou à l'éditeur sont loin d'être récents, bien qu'ils se posent aujourd’hui plus que jamais. Cette lettre est aussi, par ailleurs, une passionnante histoire de l'imprimerie en France ainsi que celle de la librairie. En véritable journaliste, qui plus est lui-même écrivain et éditeur, Diderot délivre là une analyse brillante de ce que l'on appelle les métiers du livre. Et nous surprend par les questions qu'il se pose, sur le rôle de mécénat joué par l'État ou sur le prix du livre…

Diderot soulève dans cette lettre au ton relevé des problèmes on ne peut plus d’actualités. Il aborde en effet la facilité avec laquelle un titre se vend grâce au scandale dont il se nourrit ou au contraire les risques pris par l’éditeur. Mais aussi, bien avant le tout numérique, les problèmes de stockage… Cette lettre incontournable montre combien un penseur des lumières est aussi, nécessairement, un visionnaire.

 

http://www.editions-allia.com/fr/

 

+ de détails le 26 janvier...
+ de détails le 26 janvier...

Neil Gaiman est né en 1960 en Angleterre, il vit aujourd'hui aux États-Unis. 
Son éducation juive par sa famille, anglicane par son école, lui a donné de solides bases en théologie, qu'il intègre dans ses fictions, et notamment dans The Sandman, la série de comics qui lui valut d'abord sa célébrité. The Sandman, par ses thématiques, a contribué à ouvrir le comics à une audience qui ne s’y intéressait pas auparavant.
Sa passion pour la bande dessinée s’est véritablement déclarée à la lecture d’Alan Moore, avec qui il est devenu ami et dont il a repris la série Miraclemen après que Moore ait fini son run.
Il a ensuite écrit Violent Cases et Signal to Noise avec McKean, et signé un contrat avec DC Comics pourBlack Orchid.
Gaiman s'est aussi attaqué au cinéma : co-scénariste de Mirrormask avec McKean, auteur de la version anglaise de Princesse MononokeStardust est sorti en 2007 avec Robert De Niro et Michelle Pfeiffer.Coraline, son roman pour enfants, a été adapté en 2009 par Henry Selick et est une référence du film d’animation.
Il est aujourd'hui plus connu en France pour ses romans publiés aux éditions Au diable vauvert, De bons présages, coécrit avec Thierry Pratchett, Miroirs et FuméeAmerican Gods (prix Hugo en 2002) etAnansi Boys. En 2009, son recueil de nouvelles Des choses fragiles a reçu le Grand Prix de l’Imaginaire.
Salué comme un surdoué par King, Barker ou Poppy Z. Brite, il a accumulé les prix littéraires (trois prix Hugo !) et les sélections de libraires pour chacun de ses livres et est aujourd’hui traduit dans le monde entier.


http://www.audiable.com/


 
  « L’histoire vraie de Matabei Reien – celle qui concerne les amateurs de haïkus et de jardins – commence vraiment ce jour d’automne pourpre où Dame Hison l’accueillit dans son gîte. » Dans le Peintre d’éventail, bouleversant roman d’inspiration zen, on découvre le destin, imaginaire ou réel, d’un merveilleux peintre et haïkiste. Au fil du récit et de la lecture, on s’arrête, çà et là, sur quelques-uns de ces haïkus, mais la plupart ne sont qu’évoqués.

 

« Matabei tapotait sa paume du bout d’un éventail reçu en présent. Ouvert, celui-ci déployait en quelques traits simples un coin de paysage d’une sublime harmonie, immédiate équation de l’œil à l’esprit qui ne demandait ni calcul ni réflexion. On pouvait lire, courte averse sur le coin gauche, ces caractères rapides :
 

Chant des mille automnes

le monde est une blessure

qu’un seul matin soigne

 

« On pourrait faire une théorie de ces éventails. Contentons-nous de battre des cils sur les quelques centaines de clins d’œil qu’ils disséminent, sereins, cocasses ou pathétiques, comme autant de points de vue d’un jardin disparu. »

 

Pour prolonger la lecture du roman et l’immersion totale dans ce fabuleux jardin, reste à découvrir l’ensemble des haïkus du peintre d’éventail, cesChemins de rosée qui nous ouvrent la voie lumineuse de la mansuétude et du détachement.

 

Auteur d’une œuvre vaste et diverse, portée par une attention de tous les instants aux ressources prodigieuses de l’imaginaire, Hubert Haddad nous implique magnifiquement dans son engagement d’intellectuel, d’artiste et d’homme libre, avec des titres comme Palestine (Prix Renaudot Poche, Prix des Cinq continents de la francophonie), Opium Poppy (Prix du Cercle interallié) ou encore les deux volumes foisonnants d’érudition duNouveau Magasin d’écriture.


 http://www.zulma.fr/

 

 

« Quand Joseph gagna un lieu au nord de la ville appelé Alexanderplatz, il fit le vœu d’imaginer que, jusqu’à la fin de ses jours, son épouse l’accompagnerait partout où il irait. » 

Dans la maison d’Alexanderplatz, Yingele vit avec son père Joseph, qui, après avoir perdu son épouse Haïa-Lea, tuée par les cosaques, a quitté la Russie pour Berlin. Tailleur, Joseph y mène une vie sans histoire jusqu’au jour où il croise la route de Siegfried. Dans ce conte philosophique et poétique qu’est Le Tailleur d’Alexanderplatz, Yoel Hoffmann nous dit l’histoire de l’Allemagne des années 1930, s’interrogeant, avec humour et délicatesse, sur ce qu’est le hasard – ou le destin.

« On dit qu’il est ʺle Salinger israélienʺ, au motif qu’il refuse tout contact avec la presse, et n’autorise qu’un seul portrait de lui. […] Bonheur de découvrir une voix unique, un univers énigmatique porté par une langue sèche comme les collines de Judée mais d’une mystérieuse puissance onirique. Si Paul Celan avait écrit des romans, sans doute auraient-ils ressemblés à ceux de Yoel Hoffmann. » – Bernard Loupias, Le Nouvel Observateur

« En bon conteur (il ne s’appelle peut-être pas Hoffmann par hasard…), l’auteur mène le lecteur dans des contrées interdites, celles, obscures, d’une société s’acheminant vers une communauté. On devine l’Israël de la jeunesse de l’écrivain, le pays des années 1950-1960 encore animé par l’enthousiasme politique de la fondation. Amos Oz a raison, Yoel Hoffmann invente une nouvelle langue littéraire, le chant d’un orphelin perdu dans une Babel contemporaine. » – Oriane Jeancourt, Transfuge

« Hoffmann compte parmi les écrivains majeurs des lettres hébraïques. Encensé par la critique en Israël et aux États-Unis, récompensé dans son pays par de prestigieux prix littéraires, ce ʺjeune ancêtreʺ de 73 ans a déjà inspiré toute une lignée d’auteurs charmés par son écriture innovante et libre, qu’A.B. Yehoshua qualifie de ʺmiraculeuseʺ. Un charme d’autant plus troublant que, pour ses lecteurs, l’homme demeure une énigme. Un mystère qu’accentue encore l’absolu silence dont il entoure sa vie personnelle. » – Eglal Errera, Le Monde des livres

« Un roman peu conventionnel, entre-deux entre la prose et la poésie tout autant que magistrale réflexion sur l'identité et l'exil. » – Vanesse Postec, La Croix

« On éprouve un certain vertige, comme ébloui par un rêve plus vrai que nature. » – Sean James Rose, Livres Hebdo

 

http://www.galaade.com/ 

 

Ce livre, qui n’est pas sans rappeler les Enquêtes de Jorge-Luis Borges, nous offre des textes inédits sur la tragédie, les imbéciles chez Platon ou les premiers chrétiens, "du cirque à la pourpre". Ce florilège enlevé, toujours profond et réjouissant, nous réconcilie, dans le rire et l’enthousiasme, avec le temps passé. Ce sont aussi les leçons d’un grand maître qui détestait pontifier, et qui n’a cessé de plaider pour un retour à l’évidence. 
L’ultime ouvrage d’un homme qui avait la passion d’instruire, en restant plaisant, et de plaire en élevant son lecteur, en lui donnant les clefs d’un voyage à travers les siècles. http://www.decitre.fr/ 

 

http://www.albin-michel.fr/

Depuis que sa mère l’a abandonné, Joël, 12 ans, vit seul avec son père bûcheron dans le nord de la Suède. Mal à l’aise avec les enfants de son âge, il se réfugie dans les histoires qu’il invente et se rêve en pirate ou en Geronimo.

Renversé par un bus alors qu’il traversait sans regarder, Joël se relève indemne. Miraculé ! Dès lors, il se persuade qu’il doit faire une bonne action pour remercier celui qui a sauvé sa vie. Il cherche donc un mari pour Gertrude, une voisine esseulée qu'un opération ratée a laissée sans nez.

Maître incontesté du roman noir, Mankell oppose à l'univers parfois sombre des adultes, l'imaginaire foisonnant d'un garçon de douze ans.

 

http://www.seuil.com/

 

En sept épisodes, sans chronologie d'un quelconque ordre social marquant les étapes traditionnelles de la vie (la jeunesse, la fête, le mariage, la sexualité, la natalité, l'évasion, l'amitié, etc), et sans non plus appliquer la logique élémentaire mettant généralement en scène des personnages reliés directement à leur propre parcours, le roman de J-M Sens retrace ici les traits de caractère d'un garçon déroutant, tout autant farfelu et digressif que rêveur et romantique, aux prises avec les situations banales du quotidien. 
Roi de l'esquive et de la circonvolution, joyeux prestidigitateur de l'affabulation, habile équilibriste prompt à retomber sur ses pieds, un jongleur sachant jongler. En acteurs omniprésents, sa materdolorosa protectrice, son paterivrognard brillant par son absence, son Bouvier Bernois complice, et son sexe assujetti à ses hauts et bas qui se trouve en constante situation de demandeur d'emploi. Du rythme, de l'humour, de la tendresse, et des coups de blues. 
A découvrir en alternances de bémols et de dièses, un personnage attachant en proie à des péripéties et des humeurs en dents de scie.

 


Extrait

Extrait de la présentation 

Un dominicain, prénommé Jean, archevêque de Soltanieh, arrive à Paris vers le mois de mai 1403. L'objectif de son voyage est de remettre à Charles VI une lettre de Tamerlan. Celui-ci informait le roi de France de sa victoire sur Bajazet, et lui proposait de procéder à des échanges commerciaux entre leurs deux royaumes. Charles VI répondit favorablement à cette missive tout en se réjouissant de la victoire du guerrier turco-mongol. Cette ambassade apparut, semble-t-il, suffisamment importante à ce moment-là pour être enregistrée par au moins deux chroniques de l'époque, dont la Chronique du religieux de Saint-Denis qui relate l'événement de la façon suivante :

«Vers le même temps, un évêque d'Orient, de l'ordre des frères prêcheurs, vint en France envoyé par Tamerlan, grand prince des Tartares, et remit au roi une lettre que son maître adressait au grand roi de France, au plus puissant des princes chrétiens. Tamerlan y disait qu'il avait ouï parler du roi de France plus que de tous les souverains de l'Occident, et qu'il était désireux de connaître la magnificence de sa cour et la puissance de son royaume. Il lui racontait ensuite, en se glorifiant lui-même, qu'il avait conquis une grande partie de l'Orient, vaincu et fait prisonnier Bajazet, l'ennemi principal du nom chrétien, du roi et du royaume de France, et qu'il espérait que ces nouvelles seraient agréables au roi. Il terminait en lui offrant ses services, et en le priant amicalement de vouloir bien, comme ses prédécesseurs, traiter avec bonté les marchands tartares qui viendraient trafiquer dans le royaume de France. Ledit évêque, après avoir exposé sa demande en présence du roi et des seigneurs de la cour, démontra longuement que, si les propositions de son maître étaient acceptées, le royaume pourrait en tirer de nombreux avantages. Le roi y acquiesça volontiers, et renvoya l'ambassadeur comblé de présents.»

Biographie de l'auteur

Jean de Soltanieh, dominicain nommé archevêque de Soltanieh, en Perse, le 23 août 1398, puis administrateur de l'archevêché de Kanbaluc (actuel Pékin), fut l'ambassadeur de Tamerlan auprès du roi Charles VI en 1403. Jean-François Kosta-Théfaine est spécialiste de littérature médiévale. Il a publié de nombreux ouvrages (études, éditions de textes, traductions, directions d'ouvrages collectifs) chez divers éditeurs.

 

Au tournant du XXe siècle, John Bernard Books est l'un des derniers survivants de la conquête de l'Ouest. Après des années passées à affronter les plus grandes gâchettes du Far-West, il apprend qu’'l est atteint d’un cancer incurable : il ne lui reste que quelques semaines à vivre. Les vautours se rassemblent pour assister au spectacle de sa mort, parmi lesquels un joueur, un voleur de bétail, un pasteur, un croque-mort, une de ses anciennes maîtresses, et même un jeune admirateur. Mais Books refuse de disparaître sans un dernier coup d'éclat et décide d'écrire lui-même l’ultime chapitre de sa propre légende.

    À l'instar de Larry McMurtry avec Lonesome Dove, Glendon Swarthout signe avec Le Tireur un western incontournable. Il a été porté à l’écran par Don Siegel en 1976, avec John Wayne dans son dernier grand rôle.

Traduit de l'américain par Laura Derajinski

Glendon Swarthout

 

GLENDON SWARTHOUT (1918- 1992) est un auteur prolifique qui s’est illustré dans divers genres littéraires, mais qui était surtout reconnu comme l’un des grands spécialistes de l’Ouest américain et du western. Plusieurs de ses romans ont été des best-sellers et sept d’entre-eux ont été portés à l’écran, dont La Gâchette, qui fut le dernier film de John Wayne.

 

 

À propos du livre

Ce roman a été porté à l'écran par Don Siegel en 1976 sous le titre Le Dernier des Géants, avec John Wayne dans le rôle principal. Publication en 2013 d'un autre roman de Glendon Swarthout,The Homesman (publié en 1992 aux Presses de la Cité sous le titre : Le Chariot des damnées) qui sera bientôt porté à l'écran par Tommy Lee Jones.

Ce qu'en dit la presse

Vrai chef-d'œuvre du genre, Le Tireur est à redécouvrir séance tenante.
Alexandre Fillon, LIVRES HEBDO

Un western magistral, dur et bien ficelé. 
LOS ANGELES TIME

Ce roman est bien plus qu’un western; les personnages y sont infaillibles, l’intrigue est passionnante.
LIBRARY JOURNAL

Glaçant, macabre, passionnant du début à la fin.

THE TIMES OF LONDON

Le duel final de Books est un classique. Un conte fascinant, impossible à lâcher avant la dernière ligne.
ARIZONA REPUBLIC

 

Le Tireur
Glendon Swarthout

 

L'Art du pop-up

 

et du livre animé

 

Livre pop-up, livre animé, flip book, carte à système : tout un univers de livres magiques... 

Qui sont les pionniers de ces mécanismes de papier ? Quelles techniques pour réaliser un livre animé ? Comment créer du volume, faire apparaître et disparaître des scènes, suggérer le mouvement ? Ce livre présente une sélection dʼouvrages classiques puis de designers et dʼartistes contemporains qui se sont approprié les techniques traditionnelles pour renouveler le monde des livres animés. Faisant suite à LʼArt du pli et LʼArt de la découpe du même auteur, deux thèmes qui interviennent dans la base technique des livres animés, cet ouvrage porte un regard actuel sur lʼextrême diversité de ces livres étonnants.
 

Les plus : deux dépliants sophistiqués au début et à la fin de l'ouvrage et un système de tirette sur la couverture permettant d'en modifier le visuel (cf les deux possibilités dans "voir pages intérieures").

 

http://www.editionsalternatives.com/ 

 

" UNE RÉUSSITE ÉCLATANTE." - Jeffrey Lent

    Abel Truman vit sur la côte déchiquetée du Pacifique Nord-Ouest, dans une vétuste cabane de bois flotté avec son chien pour unique compagnon. Trente ans plus tôt, il a survécu à la bataille de la Wilderness, l'un des affrontements les plus sanglants de la Guerre civile américaine. Depuis, Abel est hanté par son passé douloureux, jusqu'au jour où il décide de partir pour un ultime voyage. Mais le vieux soldat ne tarde pas à être rattrapé par la violence lorsqu'un homme au visage déchiré et un Indien aux yeux sans éclat lui dérobent son chien.  Laissé pour mort par ses assaillants, Abel part sur leurs traces à travers les Olympics Mountains menacées par la neige. Sa quête l’entraînera sur la route de ses souvenirs et vers une rédemption qu’il n’espérait plus.


    Wilderness
 est une épopée héroïque qui décrit la course contre la mort d'un homme à travers l'histoire et le continent américain. Ce livre inoubliable est une fresque ambitieuse qui inscrit d'emblée Lance Weller parmi les grands romanciers américains.

Traduit de l'américain par François Happe

Lance Weller

 

LANCE WELLER est né en 1965. Il est l’auteur de plusieurs nouvelles et a été nominé pour un Pushcart Prize. Wilderness est son premier roman. Il vit à Gig Harbor, dans l’État de Washington, avec sa femme et ses chiens.

 

 

À propos du livre 

Wilderness est le premier roman de Lance Weller. Il s’inscrit dans la tradition des grandes fresques romanesques américaines et des romans de Charles Frazier ou Cormac Mccarthy.

Ce qu'en dit la presse

Cet univers saisissant happe le lecteur qui prend le risque de se perdre dans sa magnificence. Les paysages sont vastes. L’histoire d’Abel est simple et profonde. Le roman inoubliable.
Annie Dillard

Wilderness est un roman magnifique, une réussite éclatante.

Jeffrey Lent

Wilderness est un magistral roman d'aventure et de rédemption, empli d’émotion et d’humanité – en toute sincérite, on a peine à croire qu’il s’agisse d’un premier roman.

Jonathan Evison

 

http://www.gallmeister.fr/

 

Deux jeunes sur trois déclarent vouloir rejoindre une association, mais seul un sur cinq franchit le pas. Depuis plusieurs années, Animafac porte donc la campagne «Chacun son asso», qui vise à promouvoir l’engagement associatif. 

 

Cependant, afin de ne pas se placer dans une démarche moralisatrice ou imposée (chacun est libre, ou non, de participer à la vie citoyenne, et cela à la mesure de ses envies et de ses disponibilités !), c’est la forme ludique qui a été privilégiée, d’où la création du jeu «Chacun son asso» !

 

 

« Chacun son asso » a vocation à donner des informations d’ordre général sur les différentes formes de participation citoyenne existantes, tout en effectuant un focus sur l’engagement associatif (en tant que réseau d’associations étudiantes, on ne se refait pas !).

 

« Chacun son asso » se présente donc comme un parcours de l’associatif engagé, les joueurs étant amenés à se mettre dans la peau d’un bénévole évoluant au sein d’une association étudiante. Durant son parcours, chaque joueur va se retrouver confronté à différentes situations : des galères, des réussites, des rencontres et la découverte d’autres formes d’engagement.

 

http://www.animafac.net/ 

 

Un grand coup de cœur!!! 

nousouwout2010@hotmail.fr

Tout enfant grandit au milieu des secrets, simplement parce qu’il est confronté à des mots, des mimiques et des attitudes d’adultes dont il ne comprend pas le sens. Bientôt, il questionne. Parfois on lui répond, ou on lui sourit en lui disant qu’il le saura quand il sera plus grand. D’autres fois, ses questions suscitent chez ses parents des réactions de colère, de tristesse ou de gêne incompréhensibles. Ces réactions, qui sont les « suintements » d’un secret de famille, incitent l’enfant à penser qu’on lui cache quelque chose de grave, et l’invitent à le deviner tout en lui interdisant tacitement d’y parvenir. De cette injonction contradictoire naissent des troubles dans sa construction psychique : le traumatisme vécu et tu caché par la première génération « ricoche » sur la deuxième, voire sur la troisième.
Pour en guérir, il faut commencer par accepter que ces secrets s’opposent moins à l’idée d’une Vérité qu’il faudrait découvrir qu’à la communication entre les membres de la famille. Et la première chose à dire à un enfant pour commencer à l’en libérer est : « Tu n’y es pour rien ».

 

http://www.puf.com/Accueil

Je ne sais pas si l’homme est bon, au naturel, mais une chose me paraît certaine : il ne l’est pas et, probablement, il ne peut pas l’être, dans une organisation.

Bienvenue chez Minerve Immobilier. Ici, pas de réunions qui n’aient d’objectifs cachés, pas de relations qui ne soient opportunistes, pas de confidences qui ne soient monnayées, et si vous vous demandez pourquoi certains cadres ont été embauchés malgré leur incompétence, dites-vous plutôt que c’est grâce à elle. Vous venez de pénétrer dans le monde des surnoms mesquins où les miettes de pouvoir se disputent autant que les bureaux qui ferment à clé.

Sans concession, vif et précis, ce Journal ambigu d’un cadre supérieur est une véritable entreprise de démolition. Récit fictif au style élégant où le vrai et le faux n’ont aucune importance, où ce qui compte c’est d’observer les uns jouer contre les autres, d’étudier les mécaniques tordues à l’œuvre dans la machine à broyer du bureau, de se voir, de se reconnaître ou d’éviter de le faire.

Étienne Deslaumes a travaillé vingt ans pour la filiale d’un groupe d’assurances. Il a connu la fin du «monde du travail» de ses parents, celui dans lequel, si on ne déméritait pas, on avait de bonnes chances de rester toute sa vie. Plusieurs années après son départ volontaire, il décide d’en tirer une satire distrayante, quelque chose de mordant. Après deux ans d’écriture, ce Journal en est le surprenant résultat.

 

Excellent!!!

 

http://www.monsieurtoussaintlouverture.net/

 

« Qu'il marche ou pas, le livre a tout du best-seller: construit et dialogué avec un grand savoir-faire, émouvant jusqu'à l'insupportable, il raconte sur un mode froidement surréaliste la cinquantaine en crise d'une ordure de Manahattan après le rush des années fric.» — Le Nouvel Observateur

 

Achevé quelques jours avant la mort de Steve Tesich [1942-1996], Karoo est le chant du cygne d’un auteur hors norme.

Ce roman est l’odyssée d’un riche consultant en scénario dans la cinquantaine, Saul « Doc » Karoo, gros fumeur et alcoolique, écrivaillon sans talent séparé de sa femme et traînant plusieurs tares émotionnelles. En tant que script doctor pour hollywood, Saul Karoo mutile et «sauve» le travail des autres. En tant qu’homme, il applique le même genre de contrôle sournois à sa vie privée et se délecte de nombreuses névroses très particulières: son incapacité à se saouler quelle que soit la quantité d’alcool absorbée, sa fuite désespérée devant toute forme d’intimité, ou encore son inaptitude à maintenir à flot sa propre subjectivité. Même s’il le voulait, il ne pourrait pas faire les choses correctement, et la plupart du temps, il ne le veut pas. Jusqu’à ce qu’une occasion unique se présente à lui: en visionnant un film, il fait une découverte qui l’incite à prendre des mesures extravagantes pour essayer, une fois pour toutes, de se racheter.

Si Karoo est bien l’ambitieux portrait d’un homme sans cœur et à l’esprit tordu, c’est aussi un pur joyau qui raconte une chute vertigineuse avec un humour corrosif. C’est cynique. C’est sans pitié. C’est terriblement remuant. C’est à la fois Roth et Easton Ellis, Richard Russo et Saul Bellow.

 

http://www.monsieurtoussaintlouverture.net/

 

Un livre culte!

« Ça parle de filles, de lobotomie frontale, de football et de mille façons de rater sa vie. Ça décrit le présent comme un mauvais souvenir et le passé comme un sombre pressentiment. Bref, ça défoule quand est de mauvaise humeur. Ce qui arrive assez souvent, avouons-le. » — Le Nouvel Observateur

« L'auteur, tout de ciment, ne pleure jamais, et l'humour calciné porte son projet à bout de bras, transformant l'exercice de l'autobiographie gémissante en chef-d'œuvre hilarant. Son style était sublime, sa vie, lamentable.» — Le Figaro Magazine

« On découvre, ému, avec plusieurs décennies de retard, ce roman d’assoiffé héroïque, sorte de testament bohème et férocement désabusé. »   — Les Inrockuptibles

«Quoi qu'il lui arrive, Exley reste capable de le raconter avec un mélange de précision et d'humour. Et c'est précisément ce qui fait le mystère fascinant de ce texte : s'étant toujours vécu comme un écrivain, Exley a survécu à sa propre folie. Où l'on voit, pour prolongée la pensée de Camus, que la littérature peut aussi permettre à un homme d'échapper de justesse à la tragédie de son existence.»   — Philosophie Magazine

« Il y a quelque chose d’épique et de tragique dans ces pages qui relatent sans fard les errances d’un écrivain incapable d’écrire et d’avancer droit. On en sort saoulé de mots et d’émotions, bousculé par la vitalité et la poigne d’un Exley, dont la noirceur n’a d’égale que la lucidité. »   — Lire

« Un récit sans début ni fin, qui fait débander les hommes trop sûrs, pleurer les filles naïves. »   — Fluctuat

« Exley (…) signe un roman âpre et douloureux, qui secoue le lecteur et le renvoie à sa propre médiocrité. Relevé par une ironie mordante, Le Dernier Stade… reste un classique US trop méconnu, sauvé de l’oubli par une maison d’édition qui soigne le détail. »   —Let's Motiv

« Ces mémoires électriques déguisées en roman ne manquent pas de panache littéraire et leur excavation est plus que salutaire. »   —Chronic’Art

« Sur la route de la déroute, son rire et le nôtre sont toujours francs. »    — L’Orange Bleue

« Cette descente aux enfers d’un écrivain raté et fou de sport, se lit comme la terrible autobiographie qu’il prétend être, à fond les ballons (de rouge) et toutes vannes ouvertes: tricheries, mensonges, illusions, désillusions, dérapages, erreurs, oublis. »    — Rock & Folk

« Le savant mélange de justesse et de déchéance offerts par cette lecture, comme s’il y avait là “quelque chose de romantique et de tragique à toucher ainsi le fond”, ne me laisse pas indifférente… »   — Le Monte-en-l’air

. . . . . .

Frederick Earl Exley (1929-1992) est à la fois unique et emblématique. Unique, car il habitait un univers étrange, et n’obéissait à aucune règle, excepté les siennes ; emblématique car, en écrivain américain typique, sa légende s’est faite sur un seul livre. Inédite en France, l’inimitable «autofiction» de Frederick Exley, Le Dernier stade de la soif, est considérée comme un classique depuis sa première publication en 1968.

 

http://www.monsieurtoussaintlouverture.net/

 

Pilier du New Yorker, ce témoin des péripéties de monsieur Toulemonde a chroniqué de sa prose cinglante chaque aspect de la vie culturelle et quotidienne, pour dresser de ces instants un tableau drôle et si juste qu’il a traversé les décennies sans perdre de son mordant. Sans concession pour le politiquement correct, il n’hésite pas à taper dans les clichés pour les mettre à mal et excelle dans l’absurde. De sa vision des enfants à celle de la vie économique, il reste l’observateur joyeux et insolent de l’humanité, recrée un monde où les choses ne sont pas ce qu’elles semblent, s’attarde sur les détails dérisoires pour les monter en mayonnaise tout en rappelant que rien n’est grave et tout est relatif. Ou l’inverse?

 

http://www.monsieurtoussaintlouverture.net/

Naissance d’un vieux prêtre  -  Maurice GRUAU
 

Il en va des prêtres comme des époques. Maurice Gruau, ordonné en 1955, est un de ces prêtres que le Concile Vatican II et le mouvement de 1968 ont particulièrement bouleversés. Comment faire quand on parle araméen, grec, latin, que l'on a fait une thèse sur Origène, que l'on aime le rock, la peinture contemporaine, et que l'on a décidé de rester "Curé de Campagne" ? Il reste la psychanalyse et les sentiers ouverts par le Christ et éclairés par Lacan. Naissance d'un vieux prêtre – dont on ne boudera pas le titre – est le récit de vie de cette génération. Maurice Gruau sous forme de petits chapitres nous fait voir comment d’un gamin né à Château-Gontier, élevé à Paris, replanté en Mayenne puis dans l’Yonne, est sorti ce vieux prêtre à nouveau parisien qu'il est devenu. 
Le prêtre appartient à une institution mais demeure un mystère à lui-même au point que les événements qui jalonnent sa vie ont tous un goût de transfiguration et restent liés à un mystère qui trouve sa résonnance dans cet étrange ministère à vie. Il y a ici du Bernanos qui, mieux que les thèses des théologiens, essaye de redire l'absolu inclassable de toute foi :
"Les étapes que je vais tenter de décrire m’ont conduit, pour rester fidèle à la parole séductrice de Jésus de Nazareth, à habiter quantité de lieux nouveaux : après le marché aux chevaux de Vaugirard, le séminaire de Laval, le lycée du Sacré-Cœur de Mayenne, les presbytères de Connée, du Bourgneuf et d’Ernée, l’évêché de Laval, l’Université de Haute-Bretagne, une douzaine de paroisses bourguignonnes, l’Université Paris VII, le journalisme avec Dimanche en paroisse et Aujourd’hui Dimanche, l’aumônerie des prisons, la gérance d’une cordonnerie et d’une fabrique de cakes, la présidence d’un groupement régional de salles de cinéma et celle d’une association vouée à l’informatique, une fraternelle amitié avec nombre de francs-maçons, un amour pourtant interdit, de profondes et durables amitiés, l’affection de plus jeunes qui m’adoptèrent comme leur frère, leur père, leur parrain ou leur grand-père et d’autres encore. Tous ont contribué à la naissance du vieux prêtre atypiquement fidèle que je suis aujourd’hui."



http://www.editions-metailie.com/

 

« Effrayable ». Avons-nous bien lu ? S’agit-il d’une faute typographique ou d’un mot forgé par une contraction de la langue, « Effroi – effrayer » ? Nous sommes au coeur du sujet de ce livre étrange et bouleversant. Qui parle et maltraite la langue de cette façon ? Une petite fille ou un monstre enfanté par un drame ancien ? Dans la chambre d’asile où le narrateur bicéphale est enfermé (Karminol/Angélique), se dévide l’histoire qui a engendré la folie de son dédoublement. « J’écrisse de l’intérieur de la grassouillette larme que je suis devenussée, moi petite fille que j’ai eu-t-été. » 
Il faut remonter aux grands-parents, dans les années trente, en Allemagne, pour comprendre l’origine du choc « effrayable » qui a figé la vie du narrateur. Meurtres, viols, exactions continuent de semer la mort longtemps après avoir été commis et longtemps après la disparition de ceux qui en ont été les auteurs. Le docteur peut-il comprendre les violences innommables que le récit révèle sinon, comme le lecteur hypnotisé, en tentant de déchiffrer la langue torturée dont use son patient, où s’inscrivent les blessures, les déformations comme les marques indélébiles d’un traumatisme indépassable. 
Andréas Becker réussit dans ce premier roman le véritable tour de force de nous faire vivre la folie de l’intérieur d’un être et de la traduire dans la facture même du récit. Dédoublement du narrateur, déformations de la langue participent de la progressive compréhension de l’histoire dont la tragédie se découvre à travers les séquelles qu’elle a laissées dans l’esprit de celui qui nous la raconte. Que nous soyons dans la vérité des faits ou dans une construction fantasmée importe peu, le réel est dans la tête du malade qui nous narre des événements survenus bien avant sa naissance, lesquels ont produit « l’effrayable » tranquillité du choc. 


http://www.ladifference.fr/


Une fantaisie urbaine où on trouve pêle-mêle :

  • du Hello Kitty,
  • du café à ouverture facile qui s’ouvre pas,
  • des lézards qui shootent des chats,
  • des coussins berlinois,
  • une concierge hackeuse,
  • des féministes malignes,
  • du Babybel,
  • des chatons,
  • des hémorroïdes,
  • une maladie mentale pénienne et mortelle,
  • des SDF rebelles
  • et des points cadeaux.

L’histoire (spoiler alert)

Smartarded est la contraction de Smart Ass (petit malin tête à claques) et Retarded (débile mental).

L’histoire, c’est celle d’Enguerrand Kunismos. Ce jeune homme de 25 ans avait une carrière prometteuse en tant qu’ingêneur. Une sorte de consultant en connardise qui gagne très bien sa vie en imaginant comment pourrir efficacement la nôtre. Mais un accident lui fait développer des capacités assez étranges… Celles de voir et d’intervenir dans les histoires qui se jouent dans nos têtes. Dans la noétie, la sphère des idées.

Enguerrand est un NoéNaute.

Or, les NoéNautes sont peu nombreux.

Et ils détestent savoir que d’autres sont -encore- en vie.

Enguerrand découvre le petit monde des NoéNautes et ses règles subtiles en essayant de sauver sa peau. Il nous blogue donc sa cavale avec Fulbert (énigmatique monsieur je-sais-tout au magnifique fessier) dans un road-movie livresque bourré de #hashtags cyniques, de références geek, d’amours LGBT. Et d’un héros qui se prend pour un méchant.

Bonjour,

Enguerrand, connard professionnel au chômage, NoéNaute à mes heures perdues, je suis en cavale. Je trace la route dans une 205 pourrie conduite par Fulbert. Je serre les fesses à la place du mort pour fuir des gens qui aimeraient bien que je le devienne. #pasquestion.#noway. Pas moyen que je me présente comme ça. #snif ma mère est morte. #snif mon papa préfère son jeune associé à moi. #snif j’ai un super pouvoir qui sent grave la malédiction. #snifj’ai des hémorroïdes. #fuckyou.
(Enguerrand Kunismos, narrateur du roman)

Dix bonnes raisons de parler de #Smartarded

  1. Pour que l’auteur écrive la suite
  2. Car c’est un livre gratuit qui peut s’acheter
  3. Parce que c’est le 647e livre de la rentrée.
  4. Pour y découvrir une Toulouse insoupçonnée
  5. Car c’est le premier roman libre édité en France
  6. Parce qu’un auteur libre est mieux payé qu’un auteur sous copyright
  7. Pour frimer sur twitter avec des #hashtags
  8. Car c’est le premier roman écrit sur tablette
  9. Parce qu’il y a des chatons dedans.
  10. Non mais sérieusement, quoi : des chatons !

pouhiou CC-BY Noelle-Ballestrero

 

http://framabook.org/smartarded-le-cycle-des-noenautes-i

Dans les mutations en cours, tant sociétales que technologiques, des enjeux majeurs apparaissent quant à l'accès à l'information et à la culture, à la numérisation de nos patrimoines, à leur préservation et à la perpétuation du développement du bien commun. Les bibliothécaires ont un rôle clé à jouer pour répondre à ces enjeux. Dans tous leurs gestes au quotidien, ils incarnent les valeurs universelles de la profession dont la plus importante est de garantir le droit fondamental à la liberté intellectuelle. Mais que fait le bibliothécaire? Quelle est sa raison d'être? Sa contribution à la société? Maintenant qu'Internet est bien entré dans nos vies, avons-nous encore besoin d'eux, et des bibliothèques? Guylaine Beaudry décrit cette profession essentielle à nos sociétés modernes en s'appuyant sur deux axes : les rôles et les responsabilités des bibliothécaires et les enjeux auxquels ils font face. 

«Un livre lumineux qui fait briller cette profession de l’ombre.» Lire le Compte rendu de Marie D. Martel

Sur les bibliothécaires, Google et le bien commun : Marie D. Martel, sur son blogue

 

Bibliothécaire et spécialiste des sciences de l'information, Guylaine Beaudry est actuellement directrice de la Bibliothèque Webster de l'Université Concordia (Montréal). Elle a écrit avec Gérard Boismenu Le nouveau monde numérique, dans la collection « Champ libre » (PUM, 2002).

 

http://www.pum.umontreal.ca/catalogue/profession-bibliothecaire

Le siège de Brest

Retranché avec son épouse et son fils unique en sa forteresse, le seigneur du Chastel tente de repousser les troupes du prince de Galles. Malgré l'héroïque résistance de ses chevaliers, le seigneur ne peut contenir des forces incomparablement supérieures en nombre et en équipement. Il doit se résoudre à accepter l'étrange pacte que lui soumet son ennemi en lui livrant son fils adoré : si les secours qu'il attend ne se présentent à l'aube du surlendemain, le seigneur abandonnera sa citadelle à l'Anglais en échange de son fils. 
Sinon, ce dernier périra. Les renforts arrivent. Mais le prince refuse de tenir parole ; et le malheureux père, dont l'honneur est en jeu, sacrifie son enfant. Cependant, la véritable héroïne de ce bref récit du XVe siècle, tout imprégné de valeurs chevaleresques et qui prend pour cadre un épisode de la Guerre de Cent Ans, c'est l'épouse et la mère. Car c'est elle qui, plutôt que d'être la proie du déshonneur, exhorte son époux à donner leur progéniture en holocauste.

 

Pendant que des médecins travaillaient à me maintenir en vie, à la suite d’une noyade qui aurait dû finir fatalement, j’ai vécu, ou rêvé, ou halluciné, des aventures si extraordinaires que l’idée m’est venue d’en rapporter au moins quelques-unes.

http://www.leseditionsdeminuit.fr/f/index.php?sp=liv&livre_id=2759

"Les poubelles de la ville sont toujours pleines. À toute heure du jour et de la nuit, été comme hiver, ne semble soumise à variation que leur puanteur, leur volume est constant. Leur composition, je donnerais cher pour savoir s'il en est de même au lendemain des fêtes ou dans la saison creuse. Elles dégorgent sans cesse une matière encore distincte de papier alimentaire, de restes de déjeuner, de couches sales, de journaux lus d'un œil, de tasses de carton, de bouteilles, d'emballages et de reflets que j'aime mieux ne pas supposer, à commencer par ceux des profonds conteneurs arrosés, chaque soir ouvrable, d'eau de Javel ou de mégots, pour les rendre impropres à la consommation de l'insolvable qui ne manquerait pas d'en tirer profit, comme il est d'usage aux portes de service des grands magasins."
De l'aveu même de son auteur, "on ne manquera pas de condamner cet exposé pour le mauvais goût de son sujet". Toutes sortes de déchets, tout ce que les hommes peuvent laisser derrière eux, dans leurs poubelles, leurs toilettes, jusqu'à leurs dépouilles submergent soudain le lecteur. 
Partisan de l'ordre, le narrateur se félicite de l'hygiénisme de notre société mais concède qu'il devrait être l'œuvre de l'individu et non de la collectivité. En effet, ce que l'on déverse dans une pissotière est une part de soi-même, son bien propre. La satisfaction première du narrateur se transforme en une défense de l'ordure, que chacun devrait cultiver comme son jardin. Ce qui revient à ramener les marges au centre. 
De part en part ironique, sinon satirique et politique, le texte lui-même produit dans ses notes de bas de pages ou son index autant de déchets, dans des lignes labyrinthiques et organiques. L'espace littéraire devient ludique, mais il s'agit de s'y salir. Véritable fête de la dépense gargantuesque, Farcissures est un encouragement salutaire à la transgression des interdits et à la subversion de la règle, de toute règle.

La Théorie de l’information est une épopée économique française. De l’invention du Minitel à l’arrivée des terminaux mobiles, de l’apparition d’Internet au Web 2.0, du triomphe de France Télécom au démantèlement de son monopole, on assistera à l’irruption d’acteurs nouveaux, souvent incontrôlables. 
La Théorie de l’information est l’histoire de Pascal Ertanger, le plus brillant d’entre eux. Adolescent solitaire épris d’informatique, il verra son existence basculer au contact de certains artefacts technologiques : éditeur de jeux en BASIC, pornographe amateur, pirate récidiviste et investisseur inspiré, il deviendra l’un des hommes les plus riches du monde.
La Théorie de l’information raconte aussi comment un article scientifique publié en 1948 a révolutionné l’histoire des télécommunications et fait basculer le monde dans une ère nouvelle, baptisée Âge de l’information. Pascal Ertanger s’en voudra le prophète exclusif.
La Théorie de l’information évoque enfin le destin d’une planète devenue un jouet entre les mains d’un milliardaire fou.

http://www.gallimard.fr/rentreelitteraire/AurelienBellanger.htm

L'Autobus  -  Eugenia ALMEIDA
Titre original : El Colectivo
Traduit de l'espagnol par René Solis
 

Ce roman a reçu le Prix Literastur 2004 et est publié en Espagne, au Portugal, en Italie et en Grèce.

Dans une petite ville du fin fond de l’Argentine, un homme et une très jeune femme attendent un autobus dans un café, l’autobus passe et ne s’arrête pas. Il y a quatre jours maintenant que l’avocat Ponce amène sa sœur pour prendre cet autobus et qu’il ne s’arrête pas. Les jeunes gens partent à pied le long de la voie ferrée. Le village s’interroge. Le soupçon s’installe, la réalité se dégrade subtilement.

Il s’est passé quelque chose dans le pays que tout le monde ignore. Pendant cette attente, nous découvrons la lente plongée dans la folie de la femme de Ponce, provoquée par l’attitude de l’avocat qui ne lui pardonne pas les circonstances de leur rencontre.

La confusion s’installe dans la vie du village, ce sont les militaires qui commandent. Des livres disparaissent de la bibliothèque. Des coups de feu éclatent à la tombée de la nuit, des cadavres de subversifs sont retrouvés, personne ne peut reconnaître le couple de la photo du journal. L’autobus s’arrête de nouveau alors que personne ne l’attend plus et la pluie se met à tomber.

Dans un style alerte et cinématographique, ce court roman parle du pouvoir sous ses formes les plus perverses.


http://www.editions-metailie.com/



 

   Posé contre un mur, devant une échoppe, il y avait un grand miroir. Je me suis arrêtée pour me voir tout entière, de la tête aux pieds. Devant moi une fille, une touriste ou une Juive, je ne sais pas, se regardait dans un miroir plus petit accroché à côté. Elle portait une robe qui dénudait ses jambes et ses bras mais soudain elle a sorti un foulard de son sac et l'a noué sur ses cheveux. J'ai trouvé ça bizarre, j'ai cherché son reflet . Et là, un instant, j'ai vu dans le cadre étroit deux visages si semblables que je n'ai plus su qui je regardais. Cela m'a fait peur, vite je suis partie, je me suis effacée.

 

     En 2002, c'est la seconde Intifada. Sarah, Juive d'origine polonaise, née et élevée à New York, est revenue vivre en Israël avec sa mère après les attentats du 11 Septembre. Leïla a grandi dans un camp de réfugiés en Cisjordanie. Toutes deux ont dix-sept ans. Leurs voix alternent dans un passage incessant des frontières et des mondes, puis se mêlent au rythme d'une marche qui, à travers les rues de Jérusalem, les conduit l'une vers l'autre.

Partages est un roman sur la communauté et sur la séparation, sur ce qui unit et divise à la fois. Sœurs ennemies, Leïla et Sarah sont deux Antigone dont le corps est la terre où border et ensevelir leurs morts.

     Gwenaëlle Aubry, philosophe et écrivain, est l'auteur d'essais et de cinq romans dont Personne (prix Femina 2009).

 

http://www.mercuredefrance.fr/

 

 Il est des hommes que la beauté des femmes électrise, réveillant en eux l’instinct de possession, d’autres, dépourvus de toute imagination, chez qui elle ne produit qu’une brève oscillation parmi le flux des informations gérées par leur cerveau, et d’autres enfin que ce spectacle tétanise. Ainsi était Laurent. »

Laurent, ouvrier depuis plus de vingt ans dans une usine de pots catalytiques, la Contilis, est brutalement licencié pour cause de délocalisation en République tchèque. A la suite d’une séquestration mouvementée de son patron, il se retrouve seul : sa femme, l’unique amour de sa vie, est partie en emmenant leur fils. Laurent semble alors condamné aux stages inutiles et au chômage longue durée, jusqu’au jour où le Conseil régional lui propose de disputer avec ses anciens collègues la Coupe du monde de football des sans-emplois…

Portrait d’une revanche sur la vie, Fermeture éclair dépeint avec humanité et finesse la fin du monde ouvrier, ses conséquences sociales, mais aussi ses espoirs.

 

 

L'auteur

 

 

Carl Aderhold est né dans l’Aveyron en 1963. Fils de comédiens, il a poursuivi des études d’histoire avant de se spécialiser dans la littérature du XVIIIe siècle. Il est actuellement directeur éditorial chez Larousse dans le domaine des sciences humaines. L’auteur de Mort aux cons (50 000 exemplaires vendus, toutes éditions confondues) et de Les poissons ne connaissent pas l’adultère (15 000 exemplaires vendus en première édition) signe ici son troisième roman.

 

http://www.editions-jclattes.fr/

 

Reclus dans la petite république ethniquement « pure » pour laquelle ils ont combattu leurs voisins croates et bosniaques, les Serbes de Bosnie sont pourtant aujourd'hui les gens les plus désespérés qui soient. Un voyage aux confins de l'Europe et une méditation sur la guerre et l'inaptitude au bonheur.

Pourquoi la fille du général Mladic, commandant en chef des forces serbes durant le siège de Sarajevo, accusé de génocide, s'est-elle tirée une balle dans la tête avec le revolver préféré de son père ? C'est pour tenter de répondre à cette question que Marc, écrivain, passionné depuis toujours par le destin des enfants de criminels de guerre, s'envole pour Belgrade en novembre 2010 alors que rien ne va plus dans sa propre vie. À Belgrade, il est amené par d'étonnants hasards, ou malentendus, à rencontrer quelques-uns des plus proches lieutenants du général Mladic, des hommes pour la plupart recherchés pour crimes de guerre. Ce sont eux qui l'encouragent à partir pour la petite République serbe de Bosnie ou, disent-ils, il rencontrera le véritable peuple serbe, celui qui a gagné la guerre et continue de se battre aujourd'hui contre les Musulmans.

Arrivéà Pale, la capitale historique des Serbes de Bosnie, un ancien village de montagne devenu une ville de trente mille habitants prise sous un mètre de neige, Marc découvre une population emmurée dans le désespoir, abandonnée de tous, mais cependant persuadée d'avoir mené une guerre juste. Les ex-officiers ne nient pas avoir commis les crimes les plus épouvantables contre leurs anciens voisins musulmans et croates, mais ils estiment avoir agi en état de légitime défense et avoir été trahis par leurs anciens alliés français. Pour se justifier, ils font à Marc le récit de leur guerre, ne cachant rien des atrocités qu'ils ont commises, ou qu'ils ont subies. Marc ne les juge pas – des jours et des nuits durant il les écoute. Ce sont pour la plupart des hommes attachants, exceptionnels parfois, qui luttent aujourd'hui contre leur propre conscience, contre leurs cauchemars aussi, enfermés dans une prison dont ils sont les geôliers. L'écrivain éprouve à leur endroit une curieuse empathie, comme si cet enfer dans lequel ils se sont enfermés faisait écho à son propre désarroi.
« Nous croyons qu'à rompre avec la source du mal nous allons pouvoir inventer notre propre vie et apporter le bonheur à nos enfants », écrit-il, « alors que nous sommes faits de ce mal et qu'ainsi il continue de nous habiter et de nous ronger quoi que nous décidions, et quel que soit l'endroit du monde ou nous allions nous réfugier. » Ce que vivent ces hommes est finalement pour Marc l'écho le plus exacerbé, le plus terrifiant, de ce que nous sommes nombreux à vivre chacun silencieusement au fil de notre propre destin.

 

http://www.julliard.fr/

 

À 46 ans, Horacio vit modestement dans un village colombien avec sa femme, ses sept enfants, et non loin de ses frères. Entre les belles-sœurs, les filles, les cousines, la gente féminine règne sur sa maison. Les réunions de famille sont nombreuses, gaies, tendues, bruyantes. Mais l’amour circule.

Horacio a quelques passions : les antiquités, dont il est censé faire le commerce pour vivre, mais qu’il entasse dans son hangar. Ses deux vaches, ainsi que les veaux qu’elles portent. La cigarette, qui accompagne ses journées. Une Volkswagen qu’il est parvenu à s’acheter sans savoir qu’elle était volée, et qu’il bichonne. Les courses de chevaux. Sa femme.

Mais Horacio a surtout une obsession : la mort, qui diffuse une tension, une pesanteur sur le moindre événement du quotidien. Incapable de gérer ses émotions, il bascule sans cesse d’un extrême à l’autre. La joie de vivre et l’angoisse de mourir se côtoient sans cesse, épuisant son cœur qui finit par lâcher.

L’histoire d’Horacio est celle d’un homme trop sensible pour supporter la vie. C’est un livre qui aborde de façon originale un sujet risqué mais crucial : comment vivre, comment supporter la joie, la beauté, l’amour, la souffrance, quand on sait que la mort nous attend ? Horacio est un personnage qui marque le lecteur car il est comme le paroxysme d’une peur intime que nous connaissons tous.

 

Traduit de l’espagnol (colombien) par Delphine Valentin.

 

http://www.carnetsnord.fr/

 

     On était ceux de La Borde. Dans le village de Cour-Cheverny du début des années soixante, la Clinique constituait encore une présence fantastique. La peur des Fous était tangible. Elle nous a sensiblement mis dans le même sac, une bande de drôle de loustics qui laissaient des fous circuler dans un parc sans barrières et vivaient avec eux. Nous savions que les Pensionnaires étaient des Fous, évidemment ; mais La Borde, avant tout, c’était chez nous. Les Pensionnaires, on disait aussi les Malades, n’étaient ni en plus ni en moins dans notre sentiment. Ils étaient là et nous aussi.

     Fondé en 1953, l'établissement de La Borde, est célèbre dans le monde de la psychiatrie. Cette clinique hors normes entendait rompre avec l’enfermement traditionnel qu’on destinait aux malades mentaux et les faire participer à l’organisation matérielle de la vie collective. Ce lieu doit beaucoup à Félix Guattari, psychanalyste et philosophe qui codirigea la clinique jusqu’en 1992. 
     Quand on habite enfant à La Borde parce que ses parents y travaillent, l’endroit est surtout perçu comme un incroyable lieu de liberté : un château, un parc immense, des forêts et des étangs. À travers une série de vignettes et par touches impressionnistes, Emmanuelle Guattari évoque avec tendresse son enfance passée dans ce lieu extraordinaire où les journées se déroulent sous le signe d’une certaine fantaisie.

     La petite Borde est le premier roman d’Emmanuelle Guattari.


http://www.mercuredefrance.fr/


« Vous rappelez-vous où vous étiez quand vous avez entendu parler de l’incendie du Reichstag ? » 

Pour Thekla Jansen, c’était à un bal costumé, le lundi d’avant mardi gras, quand toute l’Allemagne s’abandonnait à la frivolité, quand – derrière son masque – on pouvait être n’importe qui. C’est aujourd’hui le premier anniversaire de l’incendie qui a détruit le siège du Parlement de Berlin : à Burgdorf, la jeune institutrice évoque avec ses élèves la peur qui suivit l’événement, et tente de protéger les garçons contre la propagande nazie et la tentation de s’enrôler dans les Jeunesses hitlériennes. Cependant, le quotidien est de plus en plus troublé par les interdictions d’auteurs ou de livres et tout nouveau discours du Führer. Bientôt, même si Thekla est persuadée qu’Hitler ne restera pas longtemps au pouvoir, elle n’a d’autre choix que de céder à l’ingérence croissante du Troisième Reich, pour ses élèves et pour elle-même, quitte à voir resurgir un douloureux secret de famille susceptible de la mettre en péril.

Après Trudi la naine, prix des lecteurs du Livre de Poche 2010, Ursula Hegi renouvelle avec Brûlures d’enfance le tableau intime, épique et foisonnant, à l’aube de la Seconde Guerre mondiale, d’une communauté ordinaire aux prises avec le mal.

 

http://www.galaade.com/

 

Ogre sanguinaire et rabelaisien, le Maréchal règne en despote sur la république d’Hyrcasie. Tout le monde veut sa peau, amis ou ennemis. Mais personne ne sait qui il est en réalité, sauf, peut-être, son vieux confident, qui est aussi son secrétaire particulier, son masseur, son homme à tout faire. Des rebelles tentent de renverser le tyran et l’assiègent dans sa capitale. Il n’envisage pas d’autre solution, pour en finir, que de déclencher l’apocalypse.
Pierre Jourde propose ici une synthèse politique des dictatures issues de la décolonisation, et amplifie jusqu’aux limites du fantastique le processus de déréalisation inhérent à l’exercice du pouvoir. Les intrigues, les complots, les personnages prolifèrent et s’entrecroisent, dans un jeu vertigineux. Ce récit polyphonique est à l’image de son personnage principal : cruel, truculent, excessif, comique.

 

http://www.gallimard.fr/

Lorsque Pierrot décide de fonder un « village des idiots » où lui et ses semblables pourront vivre en paix, sans plus avoir à souffrir d’ostracisme, il ignore qu’ils seront si nombreux à le suivre dans l’aventure. Bastien fait partie des dizaines d’appelés que Pierrot va réunir, au terme d’un Tour de France ébouriffant. Mais bientôt, leur bonheur fait des envieux, et ce Paradis terrestre miniature finit par attirer des hommes et des femmes qui n’ont rien à y faire. Face à cette menace, Pierrot imposera désormais à chaque nouvel arrivant un examen très spécial, un test de QI inversé, diablement efficace mais que Bastien trafiquera afin que puisse entrer au village et dans sa vie Elisa, la femme qu’il aime.

Porté par un style acéré, Géographie de la bêtise est un roman sur le Paradis impossible, une fable sur l’exclusion, sur tous ceux qui, loin d’être des « idiots », sont simplement incapables de vivre comme les autres.

 

Max Monnehay est née en 1980. Elle est l’auteur d’un premier roman, Corpus Christine (Albin Michel, 2006, prix du premier Roman).

 

http://www.seuil.com/

 

À vingt-trois ans, Jennie n’a qu’un but dans la vie : réunir ses sœurs et son frère dispersés dans des familles d’accueil et un foyer afin de les emmener voir la mer depuis les falaises d’Étretat.
 Au cours de cette quête à travers la France, Jennie va rencontrer Quincy, un acteur qui ne veut plus l’être. Lui aussi est animé d’une volonté sans faille : venger le suicide de sa mère. 
Unis face au pire et portés par une détermination farouche, ces amants tragiques mettront tout en œuvre pour parvenir à leurs fins.

Un récit incarné par une héroïne bouleversante et sublime, où l’espoir mène tout droit à la folie.

 

http://www.editions-calmann-levy.com/

 

« La colocataire est la femme idéale. »

Amélie Nothomb

La presse

« Ce conte au champagne, glacial et sensuel, est un grand cru d’Amélie. » Télé 7 Jours

« Amélie Nothomb, avec son art du dialogue épuré, se révèle plus spirituelle que jamais. »L’Express

« Une réflexion sur l’amour et la mort, un récit réussi dans lequel la romancière renoue avec le meilleur de sa fantasque inspiration. » Le Parisien/Aujourd’hui en France

« La romancière revisite avec son imagination débordante le conte de Perrault. » Paris-Match

« Excellent. » Le Soir Magazine

« Le conte de Perrault revisité par une impertinente. Une jolie pirouette. » Le Point

« Une variation maligne sur le thème de Barbe Bleue. Chapeau, Miss… » Les Echos

« Charles Perrault à la sauce Nothomb a un parfum délicieux de soufre, d’érudition et d’humour. Un conte qui se dévore avec un appétit d’ogre. » Le Figaro Magazine

« Nothomb a rendu au personnage de Perrault toute sa noblesse… Un roman pétillant et plein d’esprit. » Le Figaro

« Un roman plus surprenant qu’il n’en a l’air. Amélie Nothomb a retrouvé l’essentiel de son art de l’alchimie romanesque. Et ça, sans être barbante. » Lire

 


Les Immortelles, ce sont les prostituées de Port-au-Prince. L’une d’elles prend à parti l’inconnu monté la voir au bordel. Apprenant qu’il est écrivain, elle lui propose un marché : contre son corps, écrire l’histoire des putains défuntes, emportées par le séisme sous les décombres de béton. D’une surtout : la petite, la fugueuse Shakira venue sous son aile un jour dans la haine de sa bigote de mère. De la belle et orgueilleuse Shakira toute pénétrée d’une passion dévorante pour Jacques Stephen Alexis, l’immense écrivain qui fait battre le cœur d’Haïti. Shakira la révoltée devenue la plus convoitée des putains de la Grand-Rue.

   Avec ce roman de feu, qui marie le Ciel et l’Enfer, la transgression par le sexe et la mort atteint à la plus authentique humanité, la plus bouleversante, celle qu’aucune morale ne contrefait. 
  Avec une liberté absolue de ton, Makenzy Orcel prête voix à tout un monde. « La petite. Elle le disait souvent. Les personnages dans les livres ne meurent jamais. Sont les maîtres du temps. »
 
« J'ai été littéralement engloutie par ce livre (...) Je suis encore dans l'histoire de Shakira. Quel texte fort, cru et éblouissant, je suis vraiment sous le charme. (...) C'est une petite perle. »
Nathalie Pelletey, Librairie Thuard,  Le Mans

« Quel roman, la colère dans la plume pour donner la parole aux femmes de la grand'rue. Raconter l'histoire de la "petite" pour la rendre immortelle... »
Clo Brion, Librairie Vandromme, Les Vans

« Le raconter ne suffit pas car les mots frappent le lecteur et le marquent comme autant de coups que ces femmes, que l’on dit de mauvaise vie, ont reçus lors du tremblement de terre. »
Ces mots-là c'est Mollat, Librairie Mollat, Bordeaux

« Dans une poésie bouleversante, l'auteur nous transporte au cœur de la grand'rue de Port-au-Prince pour rendre hommage aux immortelles, ces prostituées totalement oubliées des médias »
Astrid, Librairie Decitre, Chambéry

« Un vrai séisme émotionnel et littéraire... » 
Clémence Devincre, Librairie Arthaud, Grenoble

 

 


 

Il y a des vies qui sont des romans qu’aucun romancier n’oserait écrire par crainte d’être taxé d’invraisemblance. Mika, la Capitana d’Elsa Osorio, semble avoir eu l’habitude de se trouver à l’épicentre des convulsions qui ont secoué le monde contemporain depuis les années 30.
Mika, Micaela Feldman de Etchebéhère (1902-1992), la Capitana, a réellement vécu en Patagonie, à Paris, à Berlin, en Espagne, elle a tenu toute sa vie des carnets de notes. À partir de ces notes, des rencontres avec les gens qui l’ont connue, des recoupements de l’Histoire, Elsa Osorio transforme ce qui pourrait n’être qu’une biographie en littérature. Mika a appartenu à cette génération qui a toujours lutté pour l’égalité, la justice et la liberté. Elle est allée à Paris avec son mari pour participer au mouvement intellectuel dans les années 30, ils ont fondé la revue Que faire ?. Puis ils sont allés vivre à Berlin dont les ont chassés la montée du nazisme, ainsi que les manipulations du mouvement ouvrier par le stalinisme. Enfin ils sont allés rejoindre les milices du POUM dans la guerre civile en Espagne.
Dans des circonstances dramatiques, elle, qui ne sait rien des armes et des stratégies militaires, se retrouve à la tête d’une milice. Son charisme, son intelligence des autres, sa façon de prendre les bonnes décisions la rendent indispensable et ce sont les miliciens eux-mêmes qui la nomment capitaine. Poursuivie par les fascistes, persécutée par les staliniens, harcelée par un agent de la Guépéou, emprisonnée, elle sera sauvée par les hommes qu’elle a commandés. Elle a fini sa vie d’inlassable militante à Paris en 1992. Elsa Osorio, portée par ce personnage hors du commun, écrit un roman d’amour passionné et une quête intellectuelle exigeante en mettant en œuvre tout son savoir faire littéraire pour combler les trous de l’Histoire.



http://www.editions-metailie.com/

 

Donner à manger à ceux qui ont faim, donner à boire à ceux qui ont soif, vêtir ceux qui sont nus, loger les pèlerins, visiter les malades, visiter les prisonniers, ensevelir les morts : tels sont les impératifs moraux édictés par l’Église sous le nom d’œuvres de miséricorde, que le Caravage a illustrés dans un tableau conservé à Naples, et dont tous ceux nés en culture chrétienne sont imprégnés, même s’ils ne les connaissent pas. Ces injonctions morales sont ici mises à l’épreuve de l’expérience – réelle ou imaginaire.

«  Il m’a fallu comprendre comment le Corps Allemand, majuscules à l’appui, après être entré à trois reprises dans la vie française par effraction (1870, 1914, 1939), continue à façonner certains aspects de notre existence d’héritiers de cette histoire. Chemin faisant, j’ai tenté d’y voir un peu plus clair dans les violences que les hommes s’infligent – historiques, guerrières, sociales, individuelles, sexuelles, massivement subies mais de temps à autre, aussi, consenties –, dont l’art et la sexualité sont le reflet et parfois la splendide, indépassable, bienheureuse expression, et de les lier du fil de cet impératif de miséricorde qui fonde notre culpabilité pour être, de tout temps et en tous lieux, battu en brèche.  »

 

http://www.editions-verdier.fr/

 Le ciel de Paris en fut-il ce matin ? Et qui complotait ? Faut-il que les choses d’en bas le modifient ? » 

Cela a commencé pendant la nuit et personne ne l’a remarqué : ce furent les premiers éléments. Une sorte de pou dans le mur. Des carrés de mosaïques se sont multipliés sur les façades des bâtiments. Pourquoi un individu s’est astreint à coller de la mosaïque un peu partout dans la ville, nul ne le sait. Et la police désespère. 

Claude-Hélène et Térence se sont mariés il y a dix ans, avec pour témoins Michèle Barret-Lauze, maître à penser de Térence, et Colin, l’homme de théâtre qui a fait partie de l’avant-garde artistique avant de s’exiler de la capitale. Un matin, Térence découvre par hasard un mur aveugle et noir qu’il n’a jamais vu, mais que Claude-Hélène connaît bien. Ce mur la replonge dans son passé, d’autant plus que Térence s’éloigne peu à peu. A-t-elle jamais réellement su qui il était ? 

Peut-être est-il temps pour Claude-Hélène de ressortir ses vieux projets d’intervention artistique urbaine et de les proposer au nouveau maire ? Il rêve de lancer la toute première Nuit Blanche, une nuit qui sera un perpétuel crépuscule et déjà une aurore. Mais le jour se lèvera-t-il sur la ville mosaïque ?

Magistrale comédie de mœurs à l’échelle d’une ville, ce roman de Sylvie Taussig explore les moindres replis des relations humaines, ses impostures et ses rigidités ; elle y invente une œuvre libre, ironique et singulière.

« Un roman foisonnant sur Paris ou s'entremêlent de nombreuses intrigues. » – Le Figaro

« Le roman de Sylvie Taussig avec Paris comme personnage central, qui sort chez Galaade, est le plus gros pavé de la rentrée » – Le Figaro Madame

« Dans les plis sinueux des vieilles capitales, de Sylvie Taussig, sera le pavé (1776 pages) et l'ovni de la rentrée littéraire. » – Livres-Hebdo

 

http://www.galaade.com/

 

J'ai planté deux doigts dans la terre et j'ai sorti un peu de cette terre froide et humide et j'ai dit alors on est tous un peu comme ça, on est tous un peu comme cette terre qu'on peut prendre dans la main et serrer dans la main et écarter dans la main jusqu'à ce qu'elle tombe en morceaux sur le sol et j'ai dit aussi ça ferait comme une sorte de tas si d'un coup on se mettait tous à effriter la terre avec nos mains pour voir si on arrive à quelque chose, simplement si on arrive à faire une chose qui sorte un peu de l'ordinaire. J'ai regardé sur le côté et j'ai dit merde Hadès, c'est pourtant vrai qu'elle doit être importante, cette terre, et d'ailleurs, il n'y a rien que j'aime plus que de m'asseoir ici sur les feuilles quand ça fait juste un peu froid au cul, et ça doit ressembler un peu à l'ancien temps, tu sais, l'ancien temps comme tu disais, avec des types qui en avaient parce qu'on n'était pas encore rendus dans un monde de mange-merde...
Hadès, Maroubi, His Majesty et Low sifflent de longues rasades de gnôle, autour d'un feu. Puis ils se dirigent vers un chantier où ils doivent impérativement trouver du gasoil et en remplir des bidons.Très vite, une tension naît. Hadès a ramené un fusil et tourne autour de ses compagnons… La gnôle continue de se déverser d'un gosier à un autre…Les esprits s’échauffent…
On ne quittera ces personnages qu'avec l’arrivée du matin. On aura passé avec eux une seule nuit. C'est Hadès, le bien-nommé, qui tient les portes de l'Enfer. Un sous-monde, où les trois autres comparses se liguent contre ce semi-dieu déchu par l'acool et l'aigreur. Mais lui est armé et ce complot le fait basculer dans la folie. Dans le silence de la nuit et dans la peine, nulle règle de conduite ne peut de toute façon être observée… L'auteur réussit le tour de force paradoxal de fonder son histoire sur des échanges verbaux sans dialogues explicites… Il y a ici du Faulkner, du Giono, du Beckett et ce qu'il faut de Céline.

« Anne-Marie ne sera même pas capable de balayer les couloirs d’un hôpital ! »

Cette sentence familière à bon nombre de naufragés de l’orthographe, Anne-Marie Gaignard l’a entendue enfant, avant d’être diagnostiquée dyslexique et abandonnée à son sort. Elle-même persuadée d’être « nulle », elle traîne sa mauvaise orthographe jusqu’à la première partie de sa vie professionnelle. Lire un livre, écrire une carte, rédiger un mail : les gestes du quotidien deviennent une épreuve et un véritable tourment. Son ras-le-bol monte jusqu’à ce qu’elle découvre tardivement qu’elle n'est pas dyslexique, mais dysorthographique. Elle n'a simplement pas assimilé la méthode d'apprentissage utilisée par ses instituteurs. Et cela se corrige !

Dans La revanche des nuls en orthographe, Anne-Marie Gaignard raconte ses blessures et son expérience, celles aussi des enfants stigmatisés, des adultes méprisés, autant d’êtres en souffrance auxquels elle propose une approche iconoclaste faisant la part belle à l’empathie. Sans concessions, elle tacle une certaine catégorie d’enseignants, de médecins, de spécialistes en tout genre, avec une gouaille volontiers provoc. Aujourd’hui, son combat n’est plus seulement personnel. La dysorthographie n’est pas une maladie et les solutions existent.

Les nuls en orthographe prennent la plume, et ils ont beaucoup de choses à dire.

 

http://www.editions-calmann-levy.com/

 

La Seine-Maritime joue à nous étonner et à nous charmer, même parfois dans les sites les plus touristiques que l'on pense connaître par coeur !

Leur esprit curieux a guidé les auteurs vers des sites, des jardins, un objet rare, une collection originale, un lieu de culte secret, des oies rares, aux étonnants yeux bleus qu'elles vous invitent à découvrir. Présentés sous un angle particulier, voire méconnu, ces lieux offrent une nouvelle approche du département.

 

 

http://www.editions-bonneton.com/

Agissant pour le compte de mystérieux philanthropes, un 
émissaire rendit visite à Jacques Offenbach, un beau jour de 
1876, afin de l'aviser qu'on l'attendait à Philadelphie. En tout 
état de cause, les arguments de l'énigmatique messager, 
assortis de solides clauses financières, n'eurent pas tellement 
de peine à convaincre le compositeur, qui boucla ses bagages 
et embarqua, quatre ans avant sa mort, pour le Nouveau 
Monde. Il fut d'autant moins difficile à persuader que son goût 
pour la démesure et les productions au faste débridé l'avaient 
ruiné. Notes d'un musicien en voyage est un recueil 
d'anecdotes et d'impressions souvent décalées, généralement 
drôles, consignées par le compositeur au fil de son périple, sur 
la traversée en bateau et les hôtes américains.


http://www.cartouche-editions.com/

Aragon et Castille, Bobo Léon, L'Hélicon, Ta Katie t'a quitté, L'été où est-il ?, La Maman des poissons, L'Ami Zantrop...; : les titres de ses succès sont restés dans les mémoires.
Boby Lapointe (16 avril 1922 - 29 juin 1972 à Pezenas, Hérault) a su rassembler les amoureux de l'à-peu-près et de la virtuosité. Peu fréquenté à ses débuts à la fin des années 50, ce club ne cesse de s'enrichir de nouveaux Bobylâtres et de Lapointophiles. Les rares admirateurs de ses débuts ont su transmettre leur goût pour cet artiste, dont le langage verbal et musical réussit l'union improbable de la chanson et du sport cérébral. On a dit qu'il pratiquait la voltige, l'acrobatie ou la magie.
Boby Lapointe est l'un des rares chanteurs à avoir connu la gloire à titre posthume : aujourd'hui, ses textes sont lus dans les écoles, et ses disques ne cessent de se vendre.

 

http://www.editionsarchipel.com/

«Le jardin de ma voisine abrite une grande variété de fruits, de fleurs, de feuilles et de branches. Les légumes, les plantes médicinales et les essences aromatiques y poussent avec entrain. Dans le jardin de ma voisine, l’herbe est plus verte, le ciel plus bleu et les petits Poucets rêveurs y oublient souvent leurs pierres… 
Même si ses habitants me parlent – et pas seulement de la pluie ou du beau temps –, le jardin de ma voisine garde encore, pour moi, quelques secrets. Ainsi, parmi ses parfums engageants, je m’épanouis…» 
Jean Zéboulon.

 

 

http://www.editionslatableronde.fr/

Kaci est un jeune orphelin sénégalais élevé par sa grand-mère. Sa seule passion c'est le foot. Celui qu'il regarde à la télé et celui auquel il joue sur les terrains précaires de son pays. Mais Kaci est doué. Tellement doué qu'il est approché par des entraîneurs puis par un agent, un blanc qui recrute pour de grands clubs européens. Kaci doit-il partir, tout abandonner pour se lancer dans une carrière ? C'est de la folie, mais a-t-il le choix? La famille et le village vont payer à l'agent le prix du voyage, Kaci remboursera au centuple dès qu'il sera une star. En France où il atterrit tout se complique pour Kaci. Blessure, concurrence, espoirs décus et puis un jour, enfin, le train pour Saint-Etienne où les Verts l'attendent. Mais ça c'est ce que dit son agent avant de le quitter. Le piège vient de se refermer. Kaci est seul dans une ville inconnue, sans argent, à des milliers de kilomètres de chez lui.

 

http://www.grund.fr/

 

« Vous êtes-vous jamais mis à la place d’un tamagotchi ? Savez-vous vraiment ce qu’il en est d’être un tamagotchi ? En quoi la batterie électrique d’un tamagotchi s’approchant dangereusement de sa limite énergétique minimale est-elle fondamentalement différente de la concentration chimique d’une cellule ? Ou même d’un bébé, s’approchant dangereusement de sa limite énergétique minimale ? – … Mais ce n’est pas la faim ! Le tamagotchi ne ressent pas la faim. Un robot, un logiciel ne ressentent rien, ils n’en sont pas capables ! – Ah bon ! c’est donc de la manière visible dont il se comporte que vous en déduisez le vécu interne ? Un bébé muet et totalement paralysé n’aurait donc jamais faim ? » L’histoire de cette malheureuse Madame Yen – qui, se penchant au volant pour sauver son tamagotchi affamé, renverse et tue un bébé – pose d’emblée les difficultés philosophiques engendrées par la complexification de notre monde et l'invasion du virtuel : à partir de quand un robot peut-il prétendre au statut de vivant ou d’être conscient ? Ces neuf nouvelles intrigantes, se déroulant entre Paris, Tokyo, Sao Paulo et Bruxelles, questionnent le lecteur sur des problèmes éthiques troublants : les greffes neuronales seront-elle possibles un jour ? affecteront-elles notre vécu subjectif ? Et vous, laisseriez-vous à un logiciel superpuissant le soin de déclencher un conflit nucléaire ?

Hugues Bersini est professeur d’informatique à l’Université Libre de Bruxelles et directeur du laboratoire d’Intelligence Artificielle de cette même université. Il est l’auteur de très nombreuses publications (intelligence artificielle, sciences cognitives, systèmes complexes, génie logiciel et bioinformatique) et membre de l’Académie Royale de Belgique.

 

http://www.editions-lepommier.fr/ 

 


Le mythe de Don Quichotte revisité avec humour par un conteur britannique hors pair.

Dans l'Espagne postfranquiste, le père Quichotte se lie d'amitié avec Zancas, le maire communiste de sa ville, qu'il appelle affectueusement Sancho. Le supérieur du prêtre, un évêque dépité par la mort de Franco et par la transition politique qui a suivi, voit cette amitié d'un très mauvais oeil. Aussi, lorsque Quichotte est nommé« Monsignore » par le Pape, l'évêque saute sur l'occasion et l'envoie en congé dans le but de le remplacer par un prêtre affiliéà l'Opus Dei. Au même moment, le maire perd les élections et décide de quitter le village. Le prêtre catholique et le maire communiste, devenus des compagnons de voyage pour le moins saugrenus, s'embarquent ensemble sur les routes d'Espagne. Leur parcours initiatique est un long dialogue sur la foi et la politique, traversé par les doutes et l'incertitude des deux personnages sur leurs idéologies respectives. Munis de caisses de vin et de bon fromage, les deux hommes vivent des aventures rocambolesques et souvent hilarantes.Graham Greene signe un roman savoureux, plein de rebondissements, dont le ton léger sert au mieux le sujet philosophique plus grave qui reste le fil rouge de l'histoire.

 

http://www.laffont.fr/ 

 

"Marc Villard est une espèce de boxeur. Il écrit comme on se bat sur un ring, comme on se bat aussi dans un coin de rue et avec les moyens du bord, sans les règles..." avait écrit Pierre Pelot à propos d'Entrée du diable dans Barbèsville, le précédent recueil de nouvelles de Marc Villard. Ces six récits noirs et acérés s'inscrivent dans cette tradition qui a fait le succès de son auteur.

"Appliquons à l'oeuvre de Marc Villard ce que Hanif Kureishi écrivait à propos de The Straight Life of Art Pepper : "intime, violent, audacieux, beau"." (Alfred Eibel, Le Magazine Littéraire)

 

 

http://www.payot-rivages.net/ 

Un musicien part retrouver la femme qu'il a aimée avec passion, récemment internée dans un hôpital psychiatrique. Sur place, son droit de visite est refusé. Il se met alors à reconsidérer le passé et parvient peu à peu à comprendre ce qui les a éloignés.

 

presse@autrement.com


 

Comme chaque été, Alfonse Destrooper  part en vacances à la mer du Nord avec tout son barda. Josette, sa femme, est bien décidée à se la couler douce, entre farniente à la plage et shopping dans la station balnéaire. Les ados, Steven et Lourdes, ont emporté leur caméra pour s’éclater. Quant à la mémé, véritable Calamity Jane, elle les accompagne dans sa vieille caravane.

Mais le voyage commence mal !

Un motard pique le sac de Josette et s’enfuit. Furieux, Alfonse s’arrête dans un snack pour s’enfiler une bière pendant que les deux zouaves, avec leur manie de tout filmer, s’amusent à planquer leur caméra dans les sanitaires, histoire de recueillir quelques images truculentes. La famille Destrooper reprend finalement la route. À l’arrière de la voiture, les ados visionnent tranquillement leur vidéo. Quand, soudain, ils découvrent à l’écran le cadavre du motard gisant au pied des toilettes du restoroute ! Et pour couronner le tout, la magnifique pension dans laquelle les Destrooper ont prévu de séjourner, est un rade pourri. Les vacances en enfer ne font que commencer… Une comédie policière décapante, parfumée d’humour noir, avec un zeste de poésie. Hymne à la Belgique !

Nadine Monfils

 

http://www.pocket.fr/

 

Rencontre. Ces indigènes d’Irlande du sud


Par CATHERINE CALVET

 

http://www.liberation.fr/livres/2012/04/13/rencontre-ces-indigenes-dirlande-du-sud_811588

 

Après avoir emmené ses lecteurs aux pays des Ouïghours, Mapuches et autres Salars, la collection «Voyage au pays de…» des éditions Cartouche, nous fait découvrir les Travellers d’Irlande. Non pas les adeptes babas cools de musique electro, mais l’un des plus singuliers peuples nomades d’Europe.

L’auteur, Guillaume Thouroude, a lui-même longtemps baroudé avant de suivre un cursus de philosophie et d’enseigner la littérature contemporaine de voyage dans les universités chinoises, britanniques et irlandaises. Il rencontre ses premiers «tinkers» (terme péjoratif désignant les Travellers, allusion à la récupération de l’étain, tink en anglais) en Irlande du Sud. En universitaire consciencieux, il écume les bibliothèques, visionne films et documentaires. Mais les études sur le sujet sont rares et le laissent avec plus de questions que de réponses. Il décide alors de partir à leur rencontre. D’abord dans le quartier des docks de Dublin, dans les agences de Pôle emploi, à la périphérie des villes, via un pasteur ou le milieu associatif. Méfiants, ils ont mauvaise presse (ils sont l’un des défouloirs favoris des tabloïds). On a longtemps cru qu’ils descendaient d’anciens paysans irlandais ruinés et jetés sur les routes par la misère. Mais grâce à l’ADN, on vient de découvrir que leur code génétique ne les apparentait pas aux autres nomades d’Europe ni aux Irlandais, qu’ils ont précédés sur l’île. Ils seraient donc de réels indigènes, comme les Indiens en Amérique. Une étrangeté fondamentale pour un peuple définitivement à part.

 

http://www.cartouche-editions.com/


"Le pays des Abkhazes" : la formule est embarrassante. Voyager dans cette contrée des rivages septentrionaux de la mer Noire, c'est voyager dans un pays qui
n'existe pas, en tout cas aux yeux des institutions internationales. Entre 1992 et 1993, la zone a été le théâtre d'une guerre meurtrière entre Abkhazes et Géorgiens, les premiers parce qu'ils revendiquent l'indépendance de leur "foyer national", les seconds parce qu'ils considèrent que la région est partie intégrante de la nation géorgienne.
Dix mille morts et presque un quart de siècle plus tard, un statu quo précaire règne sur la province rebelle, devenue de fait indépendante grâce à l'appui décisif des Russes, tandis que les Géorgiens, amputés de l'un des joyaux de leur territoire, balancent entre nostalgie et désirs de revanche. La question des identités nationales, refoulée par soixante-dix années d'une utopie brutale et réveillée par l'effondrement de l'Union soviétique, est au coeur des séjours de Régis Genté dans cette entité fantôme.


http://vimeo.com/42958026

 

http://www.cartouche-editions.com/

Je ne mourrai pas tout entier

Cela fait donc deux ans déjà que je n'ai pas écrit sur ce blog. Deux années pendant lesquelles, j'ai écrit deux romans et réalisé un film. Pendant toute cette période, j'ai forcément lu des livres qui m'ont touché, vu des films qui m'ont ému, que sais-je encore ? J'ai rencontré tant de gens sur qui j'aurais pu écrire. Alors pourquoi ce livre ? Cet écrivain ? Il s'agit de Serge Koster qui vient de publier une sorte de livre testament, des fragments, des méditations, des souvenirs et donc le plus souvent des souvenirs littéraires : Je ne mourrai pas tout entier,  aux Editions Léo Scheer. Pourquoi ? Et puis finalement la raison est simple : j'aimerais qu'on lise ce livre.  

Je n'avais jamais lu ses romans, ses essais, ses articles. Je l'ai rencontré il y a peu au Printemps du livre de Cassis, puisqu'il anime une fois par an, et depuis 25 ans, les débats de cette manifestation culturelle. « Mon ultime activité publique » dit-il dans son livre. Avec Antoine Spire, ils forment un duo étonnant. Avec l'auteur entre eux, ça prend vite fait la forme d'un hot-dog. On ne sait plus très bien s'il faut tourner la tête à gauche ou à droite. Mais bon, depuis le temps, ils maîtrisent le voyage.   

Serge Koster m'a touché. C'est difficile de savoir pourquoi quelqu'un vous touche finalement. C'est un ensemble de choses assez intimes et qui ne s'écrivent pas. Je l'ai vu assez peu. Quelques bribes de conversation. Il a parlé d'un voyage à New York avec sa femme ; avec un petit sourire mignon, il a dit : « on voyage peu, mais là on s'est fait plaisir ». Ne serait-ce que pour ça, j'ai eu envie de lire son livre. ça commence par l'évocation de ses funérailles. On pourrait imaginer une entrée en matière plus joyeuse, et pourtant, tout à son image, elle est légère et désinvolte comme les musiques choisies. Pour sa mort, il veut du jazz. Rien d'étonnant, il écrit comme les artistes de chez Blue Note. J'ai fait des études de Jazz, alors je me reconnais d'entrée des goûts communs avec cet homme. Ce n'est que le début, tout le livre fut pour moi une succession d'étrangetés et de correspondances. On dit parfois quand on a aimé un livre : « ah j'aurais aimé l'écrire ». Moi, son livre, je crois que j'aurais aimé l'écrire dans quarante ans. Il est l'avenir de ma vie littéraire. Je l'ai déjà lu deux fois. Il m'a fasciné par sa beauté, son élégance, sa pudeur. Page 26, il écrit : « Peut-être suis-je en train d'écrire, encore une fois, un texte sacrifié, sans destin qu'une minorité de lecteurs ».Il n'a pas eu tort. Je n'ai pas l'impression que beaucoup ont parlé de ce texte. Je ne sais pas vous, mais moi ça me touche profondément cette façon d'évoquer un texte sacrifié, alors chaque ligne bat de la densité la plus totale d'un homme. Ce que j'aime, c'est l'absence absolue d'aigreur, d'apitoiement, comme une beauté à la désinvolture que les années nous ont obligés à endosser.   

Le livre fourmille d'anecdotes sur Michel Tournier, Francis Ponge, ou encore Bernard Giraudeau. Les soirées avec Françoise Verny valent aussi le détour. On y lit les belles rencontres, les espoirs d'une grande vie littéraire, les déceptions aussi, les ambitions avortées. C'est le roman de la vie littéraire. Avec, toujours cette question : que reste-t-il ? Sûrement, les pages les plus émouvantes sont sur les vieillards croisés au cours de son existence. Les fins de vie de Jean Dessailly, Claude Roy ou encore Jean Dutourd (tiens encore un point commun, j'avais raconté dans ce blog ma rencontre avec Dutourd...). C'est une question à laquelle je ne cesse de penser. J'ai eu parfois l'impression en lisant ce livre que Serge Koster m'aidait à formuler la confusion de certains de mes sentiments.   Et puis au cœur de son livre, il y a d'une manière incessante, le refrain inépuisable : « la femme de ma vie ». Beaucoup de beauté à ne cesser de mentionner l'acolyte de cette traversée. Je me suis toujours amusé de cette expression : « la femme de ma vie » qu'on prononce lors d'une belle rencontre. Mais là, après cinquante ans passés ensemble, on peut vraiment dire qu'il s'agit de la femme de sa vie. Le soir, ils aiment lire et échanger leurs impression : « Souvent je m'interromps, m'allonge, ferme les yeux, étends le bras vers son flanc, demeure immobile, savourant derechef le sentiment de l'existence à l'état pur, dans le calme murmure du cosmos, en harmonie avec l'univers, tout à son plan, qui est de nous réunir pour l'entièreté du temps où nous serons. A cet instant, la certitude de notre inscription dans le non-être me laisse incrédule. »

David Foenkinos

 

http://www.livreshebdo.fr/

 

http://www.leoscheer.com/

 

Quand Ross Macdonald, "grand maître" du roman noir (dixit James Ellroy) au "style somptueux qui inspire le respect" (dixit Jonathan Kellerman), se lance dans "la meilleure série d'histoires de détective privé jamais écrite par un Américain" (dixit le NY Times Book Review), cela donneCible mouvante, la toute première enquête de Lew Archer, malicieux mélange de Sam Spade et de Philip Marlowe, héros entre-temps devenu fétiche. Dans le sud d'une Californie "fifties" glauque et nantie où les milliardaires transpirants roulent en Buick, où les boîtes de jazz sont sordides et où les chanteuses ont la voix rauque, Archer enquête sur la disparition de Ralph Sampson, magnat du pétrole aux étranges fréquentations soi-disant parti décompresser. Entre un gourou vendeur de soupe, une actrice ratée et SM reconvertie en Madame Soleil et une palanquée de trafiquants d'immigrés mexicains, les suspects défilent, mais jusqu'aux dernières pages, on ne voit rien venir. L'intrigue est en béton armé, la construction parfaite, la langue soignée et désuète (le récit est au passé simple) : les flatteurs ne s'y trompent pas, Macdonald est une étoile.

Cible mouvante, de Ross Macdonald, traduit de l'américain par Jacques Mailhos (Totem, 288 p., 10 euros).

Par 

 

http://www.lepoint.fr/

 

http://www.gallmeister.fr/accueil

Derrière son privé Lew Archer, Ross Macdonald décortique l'Amérique des nantis d'une plume cinglante.

 

Comme Raymond Chandler, son maître, l'Américain Ross Macdonald (1915-1983) a le sens de l'humour et de la description cinglante. DansCible mouvante, premier volume de la série des Lew Archer, paru en 1949, le héros détective se présente ainsi : « Côtoyeur de durs à cuire, filles faciles, cas déses­pérés et pigeons en tous genres ; oeil aux oeilletons des alcôves illicites ; balance au service de la jalousie, rat derrière le rideau, sbire de louage à cinquante billets par jour. Mais bon gars malgré tout. » Bon gars certes, mais obsédé par une société américaine matérialiste où les familles se dispersent dans l'indifférence. Installé en Californie, le privé Lew Archer travaille pour le plus offrant. Le voilà engagé par Mme Sampson pour retrouver son mari disparu, un magnat du pétrole porté sur la bouteille. Boîtes de jazz, palaces, Holly­wood Boulevard, whisky sans glace, privé laconique à la Philip Marlowe, tout semble sous le contrôle de Chandler et de Hammett pour canaliser cette Cible mouvante.

Cependant, Ross Macdonald se distingue par une écriture moderne, tendue à l'extrême, et un goût pour le réalisme social qui se renforcera au fil des livres. On le voit dès le deuxième volume, Noyade en eau douce (1950). A nouveau, ce sont des histoires de faux-semblants, avec adultère, héritiers gourmands, lettres anonymes grossières. Mais derrière ces fondamentaux, c'est l'Amérique des riches que le romancier décortique avec ferveur et nuance : un pays de nantis qui craignent les « Mexicains et ouvriers du pétrole crasseux » débarquant dans leur Californie clinquante.

La réédition, dans de nouvelles traductions, de la série des Lew Archer — il y aura dix-huit volumes en tout — est proposée par les éditions Gallmeister directement en format de poche et dans l'ordre chronologique. On verra ainsi peu à peu comment le destin de l'écrivain et celui de son héros se sont rapprochés, chacun devenant en quelque sorte le porte-parole de l'autre. « Mon but est d'écrire des romans populaires qui n'aient rien à envier en terme de qualité à la littérature sérieuse », expliquait Macdonald. Soixante ans plus tard, il a atteint cet objectif — l'opiniâtreté des éditions Gallmeister n'y est pas pour rien.

 

Le 12/05/2012 - Mise à jour le 15/05/2012 à 12h33
Christine Ferniot - Telerama n° 3252


http://www.telerama.fr/

 

http://www.gallmeister.fr/accueil

 

Dans les années 1960 et 1970, partout dans le monde, des révoltes éclatent contre l’emprise grandissante de la marchandise et de l’État sur tous les aspects de la vie. Les situationnistes ont contribué à forger les outils critiques de ce soulèvement généralisé, aux côtés d’intellectuels et de groupuscules influencés par le marxisme et l’anarchisme. Mais à la différence de ces derniers, ils ne venaient pas tant du mouvement ouvrier que des avant-gardes artistiques du XXe siècle : Dada, le surréalisme, le lettrisme. Artistes en rupture de ban, mi-rebelles mi-voyous, les situationnistes s’étaient réunis sur la base d’un programme radical : le refus des conditions de vie faites à l’homme moderne, aussi bien dans les sociétés capitalistes avancées que dans les régimes dits communistes, et la volonté d’expérimenter de nouvelles formes d’existence et de communauté en rupture avec l’ordre établi. 

Ce livre analyse avec précision les racines culturelles des théories et des pratiques situationnistes. Il explore également leur postérité diverse et souvent contradictoire : entre récupération et radicalisation, du côté des intellectuels postmodernes ou de l’art contemporain, chez les stratèges du pouvoir néocapitaliste comme dans les rangs des révoltés d’aujourd’hui.


http://www.lechappee.org/ 

 

Le Voyage sur la Côte occidentale de l'Afrique, conservé dans un unique manuscrit du XVIe siècle, renferme le récit d'un voyage réalisé par Eustache de La Fosse, marchand flamand, originaire de la ville de Tournai en Belgique, à la fin du XVe siècle. Son récit fourmille d'informations sur les vocables des indigènes, les chemins et les routes, les détails vestimentaires, les vieilles légendes des pays traversés tout comme les superstitions ou certains us et coutumes locaux. 

L'auteur n'omet pas non plus de narrer avec force détails aussi bien les dangers que les péripéties qui ont jalonné son périple et dont, plus d'une fois, il n'aurait pas dû réchapper. Il passe par les Iles Canaries, le Rio de Oro, le Cap Blanc, le Cap Vert, la Sierra Leone, atteint l'Île de la Maniguette, puis Elmina le samedi 17 décembre 1479, jusqu'à ce quatre navires portugais assaillent son bateau, le canonnent, le prennent, le pillent et fassent prisonnier le capitaine...

Traduit par Jean-Fançois Kosta-Théfaine

 

http://www.decitre.fr/


http://www.cartouche-editions.com/



 

 

 

A 20 ans, Francis Drake prend en charge le navire La Judith. Il est le premier Anglais à faire un voyage autour du monde. Pendant son épopée, il en profite pour piller et attaquer les colonies espagnoles. Devenu une légende de mers, il est fait Chevalier par la Reine à son retour en Angleterre. Il demeure le plus célèbre des flibustiers.

Traduit par Jean-Fançois Kosta-Théfaine

 

 

 http://www.cartouche-editions.com/

 

 


Pour raconter une bonne histoire, nous dit Borges, il faut avoir deux intrigues, une fausse pour égarer le lecteur au départ, et une vraie qu’il faut garder secrète jusqu’à la fin. Cette théorie a trouvé en Mario Levrero, grand auteur uruguayen, un illustrateur hors pair. Avec J’en fais mon affaire il nous embarque dans les aventures, à la fois cocasses et étranges, d’un écrivain en déroute chargé d’en retrouver un autre, un certain Juan Pérez, dont on ne connaît que le manuscrit génial et la bourgade d’origine, un lieu paumé où notre enquêteur amateur va aller de découvertes en déconvenues. Car si les Juan Perez ne manquent pas, ils n’écrivent guère…
Persifleur, drôle, bourré de clichés qui font un joyeux feu d’artifice, ce roman a les couleurs de la culture populaire mais les nuances de la littérature insolente.

http://www.lekti-ecriture.com/


http://www.lekti-ecriture.com/editeurs/-L-Arbre-vengeur,31-.html


Ce voyage ferroviaire en Seine-Maritime a pour but de montrer ce qui a disparu comme ce qu'il reste des gares et du réseau ferré du département. Sur notre parcours, nous rencontrerons de grandes gares, nous les verrons quelquefois presque inchangées, ou bien remaniées, reconstruites, ou même à jamais détruites. Nous croiserons beaucoup de petites gares de campagne jalonnant des voies disparues, celles-là même qui font dire au promeneur attentif : « Un train ici ? Mais pour quoi faire ? Et où allait-il ? » Nous suivrons des voies flambant neuves, et d'autres rouillées, semblant attendre sous leur nid de broussailles le passage d'un improbable convoi…

 

http://www.editions-sutton.com/

C'est un grand coup de coeur que cette collection Voyage au pays de...

Voyage au pays des Mapuches d'Alain Devalpo retient une attention particulière.



 

 

Un livre à découvrir en même temps que toute la collection:


Voyage au pays des...

Deux histoires.
  Celle de Félix, dont la passion pour la chimie est contrariée par l’Occupation. La guerre le séparera de son frère, de ses parents, le propulsera sur les sommets des Pyrénées et l’entraînera dans une vie clandestine, puis vers une mort probable en Pologne.
  Celle d’Ernest, dont l’existence est bouleversée par une rencontre sur Internet. De ce hasard naîtra une correspondance passionnée, qui l’aidera à supporter une vie secrète et le transportera du Canada à la Floride, vers un amour entier.
  Deux histoires qui se mêlent.
  Qu’advient-il quand le passé précipite le présent ? Quand la réalité dissout l’imaginaire ? Quand vérité et mensonge entrent en fusion ?

 

 

Arthur Dreyfus, un écrivain à suivre...

 

 


http://www.facebook.com/pages/La-synth%C3%A8se-du-camphre/302661649750?sk=wall

Parvenu au mitant de sa vie, un fils enterre son père et peut enfin dire ce qu’il a sur le coeur. S’il s’agit pour lui de faire le deuil, il est surtout question de raconter une enfance passée dans le giron de la détestation des autres. Deux mois plus tard, le papier à lettres noirci compose un livre racontant l’itinéraire fourvoyé de l’un des rares citoyens helvétiques à avoir ouvertement épousé la cause du fascisme et à n’avoir rien renié. Récit, témoignage et plainte universelle d’une éducation meurtrie, Post Mortem révèle aussi, par l’ironie de sa fin, l’absurdité d’une vie finalement fondée sur la peur…
« Une magistrale étude de cas sur l’identité. » Philippe-Jean Catinchi, Le Monde
« Cri de rage et d’amour filial, ce livre où chaque mot compte est un magnifique acte de courage. » Jeanne de Ménibus, Le Nouvel Observateur

 

 

Un grand coup de cœur!!!

 

« À vingt-six ans, détachée en mission professionnelle – ingénieur en constructions hydrauliques –, je suivis, un an durant, les travaux de surélévation d’un barrage situé en plein coeur de la forêt vierge et ondoyante des monts de Cristal. La communauté restreinte de Blancs – nous fûmes deux Français présents pendant toute la durée du chantier, d’âge, de situation et de services différents – influença la vie de la base. Il n’y avait pas de village et guère d’activité.
Passé huit mois, j’avoue avoir éprouvé quelque faiblesse morale, une sorte d’anémie des tropiques, un ennui exacerbé par la routine du chantier et son isolement. Certes, j’habitais un lieu grandiose, au milieu d’une débauche de nature ; mais sans le loisir de m’y enfouir pleinement.
Chahutée par cette terre ivre d’extrêmes, j’ai éprouvé la nécessité de vider ma tête trop pleine. Il me fallait digérer le défilé d’histoires peu banales, dont, novice, je ne percevais pas toujours le sens. Les premiers mots de cette vie de broussarde jaillirent presque d’eux-mêmes… » Caroline Riegel

Madec vit avec ses parents et ses frères à Granville. En vacances en Toscane, il manque un jour de se noyer. Il est sauvé par un Anglais, Ron Murdoch, un repris de justice qui vient de purger une peine pour pédophilie. Plus tard, Madec se tue accidentellement. Laurence, sa mère, décide de faire disparaître le corps. Lorsque l'alerte générale est donnée, les soupçons se tournent sur Ron Murdoch.

"Faut-il se séparer de ses journaux intimes ? Les garder a-t-il un sens si on ne les relit jamais ? Il aurait été pour moi inimaginable de me séparer de mes journaux intimes. Pourtant, dans un geste masochiste, j’imaginais d'orchestrer pour chaque séparation une forme de suicide : l’un serait coulé dans un canal, l’autre serait immolé, un troisième serait planté dans le pic d’une grille. Au début, j’ai effectivement orchestré des sortes de « suicides », puis j’ai adouci la disparition de mes carnets, je les ai déposés dans des œuvres d’art, dans des bibliothèques, dans des lieux public. En parallèle, je les relisais intégralement (ce que je n’aurais pas fait si je n’avais pas su qu’ils allaient ensuite disparaître). Peu à peu, ce projet était de moins en moins un geste masochiste, mais au contraire un geste joyeux, ludique, que je voulais faire partager. J’en parlais à tous ceux que je rencontrais. Certains étaient touchés, et voulaient y participer. A ceux-là, je donnais un carnet, et leur laissais carte blanche. Une centaine de personnes ont participé à ce projet. Un couturier a confectionné une robe à partir des pages d’un de mes carnets. Un cuisinier a tenté de faire un gâteau. Des enfants ont réalisé une fresque murale. Un carnet rouge a fait un tour du monde." M.S.

 

Si vous n'avez pas encore lu Les carnets blancs de Mathieu Simonet, alors courez chez votre libraire.


http://www.lescarnetsblancs.com/ 

En sortant de la prison de l’école des « Cadets » où il a été enfermé pour insubordination caractérisée, le petit Mohammed tombe éperdument amoureux d’une belle inconnue. Pour la revoir, il se rend en stop à Blida. La 403 du capitaine va mettre un terme brutal à ses illusions. Mais pas à sa quête, idéale et désespérée. Quarante ans plus tard, devenu écrivain sous le nom de Yasmina Khadra, Mohammed Moulessehoul se souvient avec émotion de celle qui lui fit tourner la tête. Et la « Rose de Blida » ressuscite…

 

Cinq ans après sa première parution en 2006, revoici La Rose de Blida, dans une version remaniée par l’auteur, accompagnée d’un bouquet de nouvelles au cœur de l’univers romanesque de l’auteur : les racines, le poids des traditions (Le Faiseur de paix), la cruelle bêtise des hommes (L’Incompris) et surtout l’Afrique, avec la magnifique Wadigazen. L’Afrique des sortilèges, des djinns, des croyances ancestrales, dont Yasmina Khadra n’a pas fini de sonder les espérances et les convulsions. Dans Le Parrain, il revient au polar, où il fit ses premières armes en littérature avec le commissaire Llob, que l’on verrait bien se délecter du parfum des printemps arabes…

 

 

Jean-Jacques Reboux des éditions Aprés la lune nous offre ce livre sublime de Yasmina Khadra.

 

http://apreslalune.com/

Régis Messac

Régis Messac, l'écrivain-journaliste à re-connaître

 

Régis Messac est le nom d'un écrivain, critique, journaliste,... qui revient régulièrement sur ArchéoSF.Pionnier des études sur les mauvais genres, on lui doit une somme intitulée Le Detective Novel et l'influence de la pensée scientifique (rééditée il y a peu aux Editions Encrage accompagnée d'un bel appareil critique). Les éditions Ex Nihilo ont entrepris une réédition des oeuvres complètes de Régis Messac, romans, anthologie de textes parus en revue,...
Avant Pierre Versins et Jacques Van Herp, Régis Messac a été l'un des premiers érudits n'hésitant pas à se confronter avec le roman populaire, les utopies et la science fiction. Si certains de ses articles et de ses oeuvres peuvent sembler dépassées, il convient de se souvenir qu'ils datent d'avant la seconde guerre mondiale et que souvent ils furent novateurs - et même d'avant garde - et gardent une part de modernité tout à fait surprenante. Certains pans entiers de l'archéoSF doivent leur survie dans l'imaginaire collectif à des gens comme Régis Messac. Et quand Ex Nihilo publie un ouvrage sur l'écrivain-journaliste Régis Messac, on ne peut que savourer le travail entrepris.
 
Les heureux membres de l'Association des Amis de Régis Messac ont reçu leur exemplaire numéroté. les autres devront patienter jusqu'au 18 mai 2012 pour s'offrir cet ouvrage indispensable...

Le dernier numéro de Quinzinzinzili, L'univers Messacquien  vient de paraître.

Une mention toute particulière à ce numéro avec un dossier sur Marc Stéphane, auteur à découvrir absolument!!!!

 

Cette revue est aujourd'hui un élément essentiel de la culture littéraire avec des dossiers fort bien documentés.

 

Tous les renseignements sur le site des Amis de Régis Messac:

http://www.arts-et-culture.org/regis-messac/

 

Le roman noir, dont l’une des vertus, dit-on, est d’explorer la violence de la société, ne s’aventure pas souvent sur le terrain de l’école – alors que beaucoup d’écrivains, enseignants, sont les témoins privilégiés de cette violence-là.

 

Mammouth rodéo trash, dont l’auteure sait de quoi elle parle, est donc l’exception qui confirme la règle.

 

Dans leur propre langage imagé, des lycéens racontent la vie dans la « réserve » dirigée par le « shérif ». Intellos, enragés, paumés, ils disent les rêves et toutes les bêtises dont ils sont capables. Tandis que les adultes, figés dans la peur, la lâcheté, l’hypocrisie du système, se laissent mener par le bout du nez. La loi est renversée : les jeunes dirigent tout, ce sont eux les maîtres. Lorsque certains d’entre eux décident de monter une machination infernale contre un de leurs profs appelé Ultralucide, la machine s’emballe. Jusqu’à l’explosion finale. Un drame atroce, qui n’épargnera ni les maîtres ni les élèves.

 

Western choral satirico-trash d’une brûlante actualité, cette plongée dans l’univers du « Mammouth » décrit une réalité dérangeante, à contre-courant de certaines idées reçues.

 

Quelque chose ne tourne pas rond et les jeunes, avec une innocence malicieuse, parfois cruelle, en jouent. Et comme ils n’ont aucune envie de devenir des victimes et ont oublié d’être idiots, ils prennent le pouvoir. Ou en tout cas l’illusion du pouvoir.

http://apreslalune.com/

 

D'aucuns prétendent qu'ils sont stupides - et moi, je dis qu'ils sont plus vicieux que stupides.
Oui, c'est ça, les pigeons sont vicieux.

Clown, illusionniste, amoureux du cirque et orfèvre du cinéma burlesque, Pierre Etaix règle un vieux compte avec ces horribles volatiles.

 

Un texte fabuleux de Pierre Etaix disponible à la lecture au restaurant Ô Clair de nos terres à Saint Valéry en Caux

 

Comme le dit le bandeau des éditions

 

Gallmeister, ce livre est éblouissant!


La folie de l'homme est décrite à travers une

 

épopée familiale à la fois terrible et de toute

 

beauté...

 

A lire absolument.

 

http://www.gallmeister.fr/accueil

Gérard Pacaud nous a fait l'éloge de cette parution aux éditions Tallandier.

La pensée expliquée d'une manière simple par un grand philosophe qui vient de nous quitter.

 


L'amour n'est jamais simple, même pour les

  vieux.


Italo Svevo

 

Un récit emplit de tendresse et de cruauté mélées.

 

http://www.editions-allia.com/

Voici le récit du destin extraordinaire de Yashka, simple paysanne russe qui s’est engagée dans l'armée du Tsar dès le début de la Première Guerre mondiale. Lorsque survient la révolution de mars 1917, elle obtient du gouvernement provisoire de créer un bataillon de femmes placé sous son commandement. 
Si certains font d’elle une haute figure du féminisme, Yashka aspire seulement à sauver sa « Sainte Russie » et à faire honte aux hommes qui ont renoncé à se battre dans l’espoir d’une paix séparée. Pourtant, lors de la dernière offensive de l’armée russe, le «bataillon de la mort» conduit par Yashka se fait massacrer en pure perte. 
Dans la guerre civile qui s’annonce, elle s’engage du côté de la contre-révolution. Les événements la poussent à quitter la Russie et à rejoindre l’Amérique afin d’y effectuer une tournée de propagande pour les «blancs». C'est là qu'elle rencontre Isaac Levine, un exilé russe à qui elle raconte son histoire. Publié en 1919, ce récit était tombé dans l'oubli. Stéphane Audoin- Rouzeau et Nicolas Werth le ressuscitent en soulignant la véracité et la portée historique de ce texte exceptionnel. 

Stéphane Audoin-Rouzeau est directeur d’études à l’EHESS (École des hautes études en sciences sociales). 
Nicolas Werth est directeur de recherche à l’IHTP (Institut d’histoire du temps présent).

 

http://www.armand-colin.com/

 

Un personnage hors du commun et un récit d'un engagement sans faille pour "la Sainte Russie".